Français modifier

Étymologie modifier

Trisaïeul est attesté en 1552.
On connaît en 1527 l'équivalent terayeul chez le Loyal Serviteur (La tres joyeuse, plaisante & recreative hystoire composee par le loyal serviteur, des faiz, gestes, triumphes et prouesses du bon chevalier sans paour et sans reprouche le gentil seigneur Bayart dont humaines louenges sont espandues par toute la chrestiente. De plusieurs autres bons, vaillans et vertueux cappitaines qui ont este de son temps. Ensemble les guerres, batailles, rencontres et assaulx qui de son vivant sont survenues, tant en France, Espaigne que Ytalie).
Le mot se compose du préfixe latin tri- « trois fois » et du mot aïeul.
Aïeul : Du latin avus « grand-père » à rapprocher au gothique avô, « grand-mère » et à l'ancien nordique afi « grand-père » ; donne en latin populaire le diminutif aviolus dont l'accusatif aviolum donne aiol (XIIIe siècle) qui aboutit à aïeul (XVIe siècle).

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
trisaïeul
\tʁi.za.jœl\
trisaïeuls
\tʁi.za.jœl\
trisaïeux
\tʁi.za.jø\

trisaïeul \tʁi.za.jœl\ masculin (pour une femme, on dit : trisaïeule)

  1. Père du bisaïeul ou de la bisaïeule.
    • Mon père, mon aïeul, mon bisaïeul, mon trisaïeul, mon quadrisaïeul, mon quinquisaïeul ont toujours mangé, comme les rats, à la table d'autrui. — (Plaute, Le Persan, scène III)
    • Appius Claudius Cécus qui fit venir à Rome les eaux Claudia. Ce fut en 771 ; mais ce censeur ne fut, ni le bisaïeul, ni même le trisaïeul, mais bien le quinquisaïeul d’Appius, si l'on me passe l'expression. — (Œuvres complètes de Cicéron, commentaire de Philip Aimé de Golbéry, en page 428, Panckoucke, 1833)
    • En outre, comme il ne se faisait plus de testaments, il n’y avait plus d’héritages, et les générations nouvelles ne possédaient rien en propre : tous les biens appartenaient de droit aux bisaïeuls et aux trisaïeuls, qui ne pouvaient en jouir. — (Charles Deulin, « Le Poirier de Misère », in Cambrinus et autres Contes, circa 1847–1875)
    • - Est-il de Saint-Georges? demanda l'un des assistans à son plus proche voisin.
      - Sans doute, répliqua celui-ci ; et je puis en répondre, car mon trisaïeul a été le parrain du sien en mil cinq cent nonante-neuf.
      — (Julie de Quérangal, Philippe de Morvelle, Revue des Deux Mondes, tome 2,4, 1833)
    • Le trisaïeul de son trisaïeul était l'égal, le compagnon, le pair du roi; à ce titre il est lui-même d'une classe privilégiée, celle des gentilshommes; […]. — (Hippolyte Taine, Philosophie de l’art, Germer Baillière, Paris, 1865, page 134)

Synonymes modifier

Vocabulaire apparenté par le sens modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Références modifier

Voir aussi modifier