Étymologie

modifier
Locution composée de voile, de et fleur.

Locution nominale

modifier
Singulier Pluriel
voile de fleur voiles de fleur
\vwal də flœʁ\
 
Un voile de fleur sur un xérès, visible à travers le fond en verre du fût.
 
Vue en détail de la couche formée par le voile de fleur.

voile de fleur \vwal də flœʁ\ masculin

  1. (Œnologie) Voile (couche) de microorganismes (fleur du vin) utilisée pour la vinification de certains vins dits vins de voile.
    • Il devint l’avocat des viticulteurs face aux autorités d’Amérique latine. Comme citoyen français, son installation fut facilitée par l’avènement des Bourbons au trône d’Espagne. Sa propriété possédait 4 000 pieds de vigne, le chai comprenait des cuves enterrées, des alambics, un four à pain. Il fabriquait le vin avec la méthode d’avant-garde dite du voile de fleur (couche de levure naturelle à la surface du liquide). — (Jean Pouyet, « Harizmendi l’Américain », dans Sud Ouest, 27 avril 2015 [texte intégral])
    • Les finos tout d’abord, sont les plus pâles. Une fois leur fermentation achevée, ils sont fortifiés à 15,5 % avec une eau-de-vie neutre et conservés en fûts, dans une partie fraîche de la cave, pour que se développe le voile de fleur. — (« Qu’est-ce que le sherry? », dans Le Soir, 6 juin 2015 [texte intégral])
    • En fait, ce que n’a pas manqué de relever André Tchernia qui avait fait également produire du vin dans un petit dolium témoin, sans aucun ajout, c’est que les préceptes de Columelle ont évité une oxydation trop brutale. Tous les dolia avaient en effet un voile de fleur lié à la fermentation, ce qui n’est pas étonnant, mais seuls ceux qui avaient bénéficié d’ajouts à la mode de Columelle ont donné un vin au goût oxydatif. — (Stéphane Claude Mauné, La nouvelle épopée des vins oxydatifs secs, sous la dir. de Alain Pottier, partie Des vins oxydatifs dans l’Antiquité?, Éditions Trabucaire, Perpignan, 2021, ISBN 978-2-84974-286-0, page 23)
    • Une évaporation naturelle ou une absorption par le fût créent un vide dans la pièce; il s'établit alors à la surface du vin un voile de fleur, mycoderma vini, qui aide à la formation d’aldhéhyde vinique. Les germes du voile, principalement des Saccharomyces bayanus, protègent le vin contre une oxydation brutale. Le vin change lentement de couleur, et acquiert ses arômes particuliers : on dit parfois qu'il « mange sa lie ». — (Vins & vignobles de France, sous la dir. de Pierre Anglade, partie Jura, Larousse, Paris, 1987, ISBN 978-2-03506-005-1, page 326)

Synonymes

modifier

Quasi-synonymes

modifier

Vocabulaire apparenté par le sens

modifier

Hyperonymes

modifier

Traductions

modifier

Voir aussi

modifier