guéer
FrançaisModifier
ÉtymologieModifier
Verbe Modifier
guéer \ɡe.e\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)
- Passer à gué.
- Guéer une rivière.
- Descendus de la colline, nous guéâmes un ruisseau ; — (François René de Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe)
- De grandes barques descendaient au fil de l’eau. Des mariniers, guéant le fleuve à dos de mules, passaient près de nous en chantant. — (Alphonse Daudet, Le petit chose, 1868, réédition Le Livre de Poche, page 17)
- En sortant du bois, on guée avec plus d’ennui que de danger les bras nombreux de ce vilain torrent — (Horace-Bénédict de Saussure, Voyages dans les Alpes, 1779)
- (Par extension) Faire baigner.
- Guéer un cheval : le promener dans l'eau pour le détendre et laver ses pieds.
- (Sens figuré)
Les nuages ont monté et couvrent tout le ciel ; de temps en temps la lune affleure entre leurs déchirures ; elle va guéant ainsi de fente en fente, éteinte presque aussitôt qu’apparue, et versant pour une minute un faible ruissellement d’argent sur le flot sombre.
— (Hippolyte Taine, Carnets de voyage : Notes sur la province, 1863-1865, Hachette, 1897)
- (Par analogie) (Vieilli) Laver du linge et le remuer quelque temps dans l’eau avant de le tordre.
- La servante menue du nord
essange des guimpes, des coiffes,
elle guée dans l’eau les beaux linges
sur la rive, à la pierre d’eau,
aux brisants du cap, à la pointe. — (Elias Lönnrot, Le Kalevala, Chant 2 — Traduction de Gabriel Rebourcet)
- La servante menue du nord
DérivésModifier
TraductionsModifier
PrononciationModifier
- France (Lyon) : écouter « guéer [Prononciation ?] »
AnagrammesModifier
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RéférencesModifier
- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (guéer), mais l’article a pu être modifié depuis.