échafaud
Français modifier
Étymologie modifier
- Altération [1] d'après échelle ou échasse (« étai ») de l'ancien français chafaud (« échafaudage ») du latin populaire *catafalicum (→ voir catafalque) issu du croisement du latin fala « tour de défense en bois » et de catasta issu du grec κατάστασις, katastasis (« estrade où l'on expose les esclaves à vendre » → voir châlit).
- (XIIe siècle) eschaafauz « charpente, échafaudage », eschalfaut « estrade (pour un prédicateur) », (Fin du XIIIe siècle) escaffaus « estrade pour spectateurs », (1319) eschaiffaut « estrade pour jouer », (1550) échaufaut (chez Ronsard).
Nom commun modifier
Singulier | Pluriel |
---|---|
échafaud | échafauds |
\e.ʃa.fo\ |
échafaud \e.ʃa.fo\ masculin
- (Vieilli) (Échafaudage) Assemblage de pièces de bois, qui forme une sorte d'estrade sur laquelle les ouvriers montent pour travailler dans les parties élevées ou difficiles d'accès d’une construction.
- On ne peut plus travailler à cette muraille sans échafaud.
- Monsieur [...] n'a pas été sans remarquer que la rue Dauphine n'est encore qu'une route encombrée de palissades, d'échafauds et de matériaux de construction ; c'est à peine si l'on pourrait compter cinq ou six maisons achevées dans cette rue. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- Ouvrages de charpenterie, élevés ordinairement par degrés, en forme d’amphithéâtre, pour voir plus commodément des cérémonies publiques ou d’autres spectacles.
- Sorte de plancher qu’on élève pour l’exécution des criminels et qui, dans certains pays, sert encore à leur exposition.
- Quelques uns, anciens massacreurs de la Saint-Barthélémy, ou bien descendants de ces bouchers qui avaient dominé Paris en 1413, ne voyait d'autre voie pour arriver à cette solution que le systèmes du duc d'Albe, les échafauds et les proscriptions. — (Théophile Lavallée; Histoire des Français, 1863)
- Son père, président du tribunal révolutionnaire, s’était fait remarquer par tant d’énergie, que le pays ne fut pas tenable pour lui lorsque son père, assez méchant avocat, eût péri sur l’échafaud après le 9 thermidor. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- …seulement comme je ne veux pas que mon fils monte sur un échafaud et traîne mon nom dans la boue, je saurai y mettre ordre. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- Il résulta de cette relation que j’eus avec lui, si courte qu'elle ait été, que, le jour où l’on conduisit mademoiselle de Corday à l’échafaud, je me résolus à assister à son supplice. — (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes)
- Noémi ne se prive pas de dire à son fils qu’il finira sur l’échafaud, prédiction qu’elle lui rabâche depuis sa tendre enfance. — (Marguerite Yourcenar, Archives du Nord, Gallimard, 1977, page 270)
- (Pêche) Structure en bois utilisée à Terre-Neuve et à St Pierre et Miquelon pour faire sécher les morues en plein air. Chafaud.
Synonymes modifier
- tribune
- estrade
- échafaudage
- abbaye de Monte-à-Regret (XIXe siècle) (Argot) (Rare)
Dérivés modifier
Proverbes et phrases toutes faites modifier
Vocabulaire apparenté par le sens modifier
Traductions modifier
- Allemand : Galgen (de), Schafott (de)
- Anglais : scaffold (en) (1), scaffolding (en) (1); gallows (en) (3: gibet)
- Danois : skafot (da) neutre
- Espagnol : cadalso (es), patíbulo (es)
- Espéranto : eŝafodo (eo) (3)
- Finnois : mestauslava (fi)
- Grec : λαιμητόμος (el) lemitómos féminin (3: guillotine)
- Ido : eshafodo (io)
- Italien : patibolo (it)
- Kotava : kumba (*)
- Néerlandais : schavot (nl) neutre
- Polonais : szafot (pl)
- Roumain : eșafod (ro) neutre, 1. 2. eșafodaj (ro) neutre
- Russe : эшафот (ru)
- Solrésol : sisilasi (*), s'isilasi (*)
- Turc : inşaat iskelesi (tr), idam sehpası (tr)
Prononciation modifier
- \e.ʃa.fo\
- France (Vosges) : écouter « échafaud [Prononciation ?] »
- Suisse (Lausanne) : écouter « échafaud [Prononciation ?] »
Anagrammes modifier
→ Modifier la liste d’anagrammes
Voir aussi modifier
- échafaud sur l’encyclopédie Wikipédia
Références modifier
- [1] « échafaud », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (échafaud), mais l’article a pu être modifié depuis.