Étymologie

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(Siècle à préciser) Déverbal de bousiller.

Nom commun

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Singulier Pluriel
bousillage bousillages
\bu.zi.jaʒ\

bousillage \bu.zi.jaʒ\ masculin

  1. Mélange de chaume et de terre détrempée dont on se sert pour construire surtout des murs de clôture ou même des chaumières et des granges dans les lieux où la pierre est rare.
    • Ces ruines occupent un espace de neuf lieues. On y remarque un temple dédié au soleil, plusieurs grands édifices, et des murs d'une étendue immense parfaitement conservés, quoique construits en bousillage parce qu'il ne pleut jamais dans cet heureux pays. — (Alexis de Gabriac, Promenade à travers l'Amérique-du-Sud, 1868)
    • Ils ramassaient de la mousse dans les bois et puisaient le limon des marécages pour en faire le "bousillage." — (Le Bayou, volume 20, numéro 66, 1956)
  2. (Par analogie) (Sens figuré) Ouvrage fait avec négligence et précipitation.
    • C'est Delacroix lui-même qui a voué aux enchères les études de son atelier. S'il avait pu revivre quelques jours pour assister à sa propre vente, je crois [...] qu'il aurait spontanément mis hors de concours les pâtés de couleurs et les bousillage de crayon qui pouvaient nuire à sa gloire. — (Edmond About, Causeries, 1865)
    • Quel bousillage, bon Dieu ! dans ces raisonnements : analyses mal faites, axiomes sans valeur, quarts de vérité noyés dans trois quarts d’erreurs ! — (Henri-Frédéric Amiel, Fragments d’un journal intime, Volume 3, 1922)
    • Eh quoi ? les indiens massacrés, le monde musulman vidé de lui-même, le monde chinois pendant un bon siècle souillé et dénaturé ; le monde nègre disqualifié ; d’immenses voix à tout jamais éteintes ; des foyers dispersés au vent ; tout ce bousillage, tout ce gaspillage, l’humanité réduite au monologue et vous croyez que tout cela ne se paie pas ? — (Aimé Césaire, Discours sur le colonialisme, 1950, page 69)

Traductions

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Prononciation

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Anagrammes

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Voir aussi

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Références

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