Étymologie

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(Date à préciser) En ancien français despit mépris ») (du XIIe siècle jusqu’au XVIIe siècle), du latin despectus, de despicere regarder de haut en bas, mépriser »)[1] → voir despect, répit et respect.

Nom commun

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SingulierPluriel
dépit dépits
\de.pi\

dépit \de.pi\ masculin

  1. Irritation causée par un froissement d’amour-propre, aigreur suite à la déception, à l'amertume, au sentiment de rancœur plus ou moins tenace, difficile à avouer.
    • Et moi je vous dis, s’écria Marguerite avec un dépit croissant, moi je vous dis qu’il ne viendra pas.  (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre II)
    • Hervé étouffait de rage, et ce n'était pas le dépit de renoncer à la main d'une riche héritière, ni le regret de se retrouver ruiné comme devant qui l’exaspérait. C'était l’humiliation d'avoir été traité de la sorte par un parvenu fier de ses millions.  (Fortuné du Boisgobey, Double-Blanc, Paris : chez Plon & Nourrit, 1889, p. 178)
    • La féodalité uzbek (les chefs tribaux, les H’ôzà, traditionnels pourvoyeurs de l'administration, le haut clergé sunnite) voyait avec dépit le pouvoir lui échapper.  (Hélène Carrère d'Encausse, Réforme et révolution chez les Musulmans de l'Empire russe: Bukhara, 1867-1924, Cahiers de la Fondation nationale des sciences politiques no 141, Librairie Armand Colin, 1966, p. 146)
    • « Je veux l’écraser, poursuivit-elle en la frappant avec un dépit enfantin, et puis je veux la brûler. » Et elle prit l’objet tout tordu et le jeta dans les charbons.  (Emily Brontë, Un amant, 1892, Traduction de Théodore de Wyzewa, page 199)

Apparentés étymologiques

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Dérivés

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Traductions

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Prononciation

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Références

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