gars
FrançaisModifier
ÉtymologieModifier
- (C. 1130)[1] Du moyen français gars (« garçon »), de l’ancien français garz, gars (« goujat, misérable, lâche »), puis « valet » (1160-74) et enfin « enfant de genre ou sexe masculin » à partir de 1170, ultimement de l’ancien bas vieux-francique *wrakkjo (« banni, vagabond »).[1]
- Ancien cas sujet de garçon (voir l’article dédié).
Nom commun Modifier
Singulier et pluriel |
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gars \ga\ |
gars \ɡa\ masculin singulier et pluriel identiques
- (Familier) Garçon.
Il était mort. On n’en disait pas davantage.
— (Gustave Flaubert, Trois Contes : Un cœur simple, 1877)
Félicité tomba sur une chaise, en s’appuyant la tête à la cloison, et ferma ses paupières, qui devinrent roses tout à coup. Puis, le front baissé, les mains pendantes, l’œil fixe, elle répétait par intervalles :
— Pauvre petit gars ! pauvre petit gars !- D’un coup d’œil scrutateur, le père l’examinait et le gars, craignant d’être fouillé, commençait à n’en pas mener large. — (Louis Pergaud, L’Argument décisif, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- […] et, fort beau gars encore, malgré sa corpulence, présentait dans l’ensemble l’allure d’un écuyer de cirque. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- C’est un type. Mais que j’te prévienne, pas fortiche du tout, ni mariole. Un gars quoi ! Un bon gars. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- Tu as pourtant l’air d’un gars costaud, un gars à qui on ne la fait pas, avec ton blouson, tes santiags et ta banane. Un vrai rocker… — (Didier Kiefer, Le Cri du baby-foot au fond du sous-marin, Éditions Publibook, 2010, page 74)
- (Familier) Fils.
- Le père Jouen tomba la face contre terre, et le gars de la mère Alison le porta dans la barque. — (Charles-Philippe de Chennevières-Pointel, Contes normands par Jean de Falaise, 1e édition 1869, 2018, La Piterne)
- (Familier), (au pluriel) Individus quelconques, sans rendre visible la diversité de genre du groupe.
- Un vieillard aux cheveux gris, le gardien de nuit, entonna une vieille chanson qu’aimaient chanter, avant la révolution, les gars de l’usine française, à Tsaritsyne. — (Vassili Grossman, Vie et destin, traduction de Alexis Berelowitch, L’Âge d’Homme, 1995)
SynonymesModifier
→ voir homme
DérivésModifier
NotesModifier
Anciennement, gars avait pour féminin garce.
TraductionsModifier
PrononciationModifier
- \ɡa\
- (Accents avec distinction /a/~/ɑ/) \ɡɑ\
- Canada : \ɡɑ\, [ɡɔ]
- Canada (Montréal) : écouter « gars [ɡɔ] »
- France (Vosges) : écouter « gars [ga] »
AnagrammesModifier
→ Modifier la liste d’anagrammes
RéférencesModifier
- ↑ a et b « gars », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
Ancien françaisModifier
Forme de nom commun Modifier
Cas | Singulier | Pluriel |
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Cas sujet | gars | garçon |
Cas régime | garçon | garçons |
gars \ɡars\ masculin
- Sujet singulier de garçon.
- Sire fol gars mal afaitiés — (L’âtre périlleux, anonyme, manuscrit 1433 français de la BnF. Fol. 15r.)
- Sire fol gars mal afaitiés — (L’âtre périlleux, anonyme, manuscrit 1433 français de la BnF. Fol. 15r.)