Voir aussi : Gelee, gelee, geleë

Français modifier

Étymologie modifier

De gelé.

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
gelée gelées
\ʒə.le\

gelée \ʒə.le\ féminin

  1. (Météorologie) Froid qui glace l’eau et qui rend les corps plus rigides.
    • Le sol se recouvrit, à sa surface, d’une croûte blanche, très distincte de la gelée, —celle-ci n’étant qu’une vapeur aqueuse qui se congèle après sa précipitation. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
    • […] l’hiver arriva plus tôt que d’habitude, vers le commencement de novembre. Il ne commença point par de la neige, mais par un froid sec et de grandes gelées. — (Erckmann-Chatrian, Histoire d’un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864)
    • Le temps écoulé entre la première gelée d’automne et la dernière gelée de printemps représente, par son influence sur la végétation, l’une des données climatiques les plus importantes. — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises, les associations végétales de la vallée de La Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, page 20)
    • Il faut que la gelée ou la sécheresse craquellent la paroi pour que l’embryon puisse sortir. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, page 17)
    • Malgré les exigences relativement élevées en chaleur, le Tournesol commence à germer lorsque la température du sol atteint 4 à 6° C; il supporte aisément les gelées printanières.— (Boris Tkatchenko, La culture du Tournesol en U.R.S.S. publié dans Journal d’agriculture traditionnelle et de botanique appliquée, 1949, page 227)
    • La gelée de mai avait compromis la récolte des sorbes et depuis déjà longtemps c’était le souci numéro un des griveleux. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • Presque tous conviennent qu’elles [les cailles] s’en vont à la première gelée d’automne, dont l’effet est d’altérer la qualité des herbes et de faire disparaître les insectes. — (Georges Louis Leclerc, Oiseaux, tome IV, page 249, cité par Littré)
  2. (Cuisine) Suc de viande ou de quelque autre substance qui a pris une consistance molle en se refroidissant.
    • L’osséine chauffée à l’autoclave avec de l’eau donne un albumoïde de nature plus simple, la gélatine ; celle-ci se gonfle au contact de l’eau en donnant des gelées […] — (Cousin & Serres, Chimie, physique, mécanique et métallurgie dentaires, 1911)
    • Gelée au rhum. Gelée de veau.
    • Floche.– Allons, ne faites pas le modeste. Vous en tremblez encore comme de la gelée de veau ! (Un peu moqueur.) Comment, vous n’avez pas compris que je vous faisais une farce ?… — (Georges Courteline, Le commissaire est bon enfant, 1899)
    • Philps venait de passer, portant lui-même, sur un plateau, une boîte de poulet en gelée et une bouteille de bordeaux. — (Georges Simenon, Le Blanc à lunettes, ch. II, Gallimard, 1937)
    • Le roi prit de temps en temps un peu de gelée et de l’eau pure. — (Louis de Rouvroy, 405, 58, cité par Littré)
    • (Populaire) (Sens figuré) Nous aurons demain un plat de gelée : Il gèlera demain.
  3. (Cuisine) Jus de fruits cuits avec du sucre qui prend par le refroidissement une consistance gélatineuse.
    • Gelée de groseilles, de pommes.
    • À la fin du petit déjeuner, même s’il faut se dépêcher parce qu’il y a classe, surtout s’il faut se dépêcher parce qu’il y a classe, rester fasciné par le pot de gelée de groseille. Devenir la gelée de groseille, cette montagne avec ses angoissantes vallées d’ombre et ses crêtes à peine translucides, ses glaciers de rubis et y glisser à l’infini. — (Philippe Delerm, La vie en relief, Seuil, 2021, pages 72-73)
  4. État gélatineux de parties végétales ou animales.
    • Telle a été la première forme du chêne majestueux et du puissant rhinocéros ; ils n’ont été au commencement qu’une goutte de gelée et moins encore. — (Charles Bonnet, Lettr. div., tome XII, page 13, cité par Littré)
    • Combien l’organisation de ces petits animaux, qui semblent n'être qu’une gelée épaissie, diffère-t-elle de celle des animaux que leur grandeur et leur consistance soumet au scalpel de l’anatomiste ! — (Charles Bonnet, Paling. philos., V, 3, cité par Littré)
  5. État que l’alumine, la silice, la colle, etc. prennent, quand, ayant été dissoutes dans un liquide, elles s’en séparent à l’état solide.
    • On les [certaines pierres] distingue des pierres purement vitreuses ou calcaires en leur faisant subir l’action des acides ; ils ne font d’abord aucune effervescence avec ces matières, et cependant elles se convertissent à la longue en une forte gelée. — (Georges Louis Leclerc, Min., tome VIII, 139, dans Pougens, cité par Littré)
  6. En gelée, en forme de gelée.
    • Cette dissolution se prend en gelée par le refroidissement.

Synonymes modifier

Dérivés modifier

Apparentés étymologiques modifier

Traductions modifier

Forme de verbe modifier

Voir la conjugaison du verbe geler
Participe Présent
Passé
(féminin singulier)
gelée

gelée \ʒə.le\

  1. Participe passé féminin singulier du verbe geler.

Prononciation modifier


Paronymes modifier

Voir aussi modifier

Références modifier