maçon
Français modifier
Étymologie modifier
- (1155) De l’ancien français mas (cas-sujet), maçon (cas-régime), du latin machio (VIIe siècle, Isidore de Seville [1]), pluriel mationes (VIIIe s., Gloses de Reichenau), emprunté au francique *makjo, sans corrélat, dérivé de *makôn (« construire, fabriquer »), d’où le néerlandais maken (« faire »), apparenté à l’allemand machen, l’anglais make, de même sens [3].
Adjectif modifier
Singulier | Pluriel | |
---|---|---|
Masculin | maçon \ma.sɔ̃\ |
maçons \ma.sɔ̃\ |
Féminin | maçonne \ma.sɔn\ |
maçonnes \ma.sɔn\ |
Cette illustration est cachée car considérée comme sensible.
Illustration d’une mygale maçonne
Illustration d’une mygale maçonne
- (Construction) Qui appartient au métier des maçons ou leur est comparable.
Mygale maçonne
— (Nemesia caementaria (Latreille, 1799) - Mygale maçonne sur Inventaire national du patrimoine naturel (INPN))
- (Franc-maçonnerie) Qui est propre aux franc-maçonnes et aux franc-maçons.
En réaction à l’anticléricalisme d'une partie de la maçonnerie, la GLNF fut constituée en 1913. Ce faisant, elle s’inscrivait dans la longue tradition maçonne du Grand Architecte de l’Univers et retenait comme fondement la notion de transcendance.
— (La Grande Loge nationale française - Jean E. Murat - Que sais-je ? sur Presses universitaires de France)
Dérivés modifier
Nom commun modifier
Singulier | Pluriel |
---|---|
maçon | maçons |
\ma.sɔ̃\ ou \mɑ.sɔ̃\ |
maçon \ma.sɔ̃\ ou \mɑ.sɔ̃\ masculin (pour une femme, on dit : maçonne)
- Ouvrier qui fait tous les ouvrages où il entre de la pierre, de la brique, du mortier, de la chaux dans le gros œuvre.
— Jamais à Paris ?
— (George Sand, Jeanne, 1844)
— Jamais, et pourtant je suis aussi bon maçon qu’un autre. Faut bien être maçon chez nous, puisqu’il n’y a que de la pierre ; mais je ne pouvais pas suivre les autres. Je suis boiteux, comme vous voyez, et je l’ai été de jeunesse.Si les corporations exclusivement féminines restent l’exception, les corporations mixtes qui admettent indistinctement les hommes et les femmes sont extrêmement nombreuses. Parmi celles-ci, il faut citer les drapiers, les tisserands, les grainiers (Rouen, Paris), les passementiers (Paris, Tours, Clermont), les cabaretiers (Tours, Orléans), les tonneliers (Nîmes), les tailleurs (Coutances, Angoulême, Dijon), les boulangers (Orléans, Paris), les merciers (Paris, Caen), les poissonniers (Paris, Dijon), les imprimeurs (Paris, Orléans, Caen), les limonadiers (Caen), les maçons (Apt), les corroyeurs (Annonay), les orfèvres (Lyon), les chaudronniers (Orléans), les charcutiers.
— (Léon Abensour, La Femme et le Féminisme avant la Révolution, Éditions Ernest Leroux, Paris, 1923, page 186)- Ce type de pratiques n’est pas réservé aux travailleurs de nationalité française ; Mino Faïta a montré que les pratiques des saisonniers piémontais du bâtiment-travaux publics ne sont pas très différentes de celles des maçons creusois. — (Pierre Judet, Une histoire sociale de l’industrie en France, 2020)
- Sur la rue, la maison présentait cette façade de moellons ravalée en plâtre, ondée par le temps et rayée par le crochet du maçon de manière à figurer des pierres de taille. — (Honoré de Balzac, Les Petits Bourgeois, 1844, version écrite par Balzac d’un roman inachevé, repris ensuite par un autre auteur)
- Franc-maçon.
- Ce n'était pas sans une vive appréhension que le Grand Orient se voyait imposer un Grand Maitre absolument étranger à la Maçonnerie et qui ne devint Maçon qu'après sa haute investiture. — (Louis Amiable et Jean-Claude Colfavru, « Le Grand Orient de France au dix-neuvième siècle », dans La Franc-maçonnerie de France depuis 1725 (Exposé historique et doctrinal), discours prononcés le 16 juillet 1889, Paris : Secrétariat général du Grand Orient de France, 1889, page 64)
Dérivés modifier
- aide-maçon, manœuvre qui sert et aide le maçon, qui bat et gâche le plâtre et qui apporte les matériaux.
- chier comme un maçon
- franc-maçon
- franc-maçonnerie
- franc-maçonnique
- maçonnique
- maçonnisme
- maçonniste
- maçonner
- maçonnerie
- maçonnage
- maçonnologie
- maître-maçon, artisan qui dirige les maçons, surveille leurs travaux et répond de leur ouvrage.
- pet de maçon
- raie du maçon
Proverbes et phrases toutes faites modifier
Hyperonymes modifier
Traductions modifier
Ouvrier du bâtiment (1)
- Akan : ɔbantoní (ak)
- Albanais : murator (sq), mason (sq)
- Allemand : Maurer (de) masculin
- Anglais : mason (en), stonemason (en)
- Arabe marocain : بناي (*) bnāī
- Basque : igeltsero (eu)
- Breton : mañson (br), mañsoner (br)
- Catalan : paleta (ca), peirer (ca)
- Chinois : 泥瓦工 (zh) níwǎgōng
- Corse : muratore (co), mazzacane (co), maestru di muri (co)
- Croate : zidar (hr)
- Danois : murer (da)
- Espagnol : ladrillador (es), albañil (es) masculin et féminin identiques
- Espéranto : masonisto (eo)
- Frison : mitselder (fy)
- Gaélique écossais : clachair (gd)
- Hongrois : kőműves (hu)
- Ido : masonisto (io)
- Italien : muratore (it) masculin
- Kazakh : құрылысшы (kk) qurılısşı
- Latin : structor (la)
- Moré : tametta (*)
- Néerlandais : metselaar (nl), metser (nl) masculin
- Occitan : maçon (oc), muraire (oc), murador (oc)
- Polonais : murarz (pl)
- Portugais : pedreiro (pt), alvanel (pt)
- Roumain : zidar (ro)
- Russe : каменщик (ru) kamenchtchik
- Shingazidja : munɗadji (*) mundadji
- Slovaque : murár (sk) masculin
- Songhaï koyraboro senni : albanna (*)
- Suédois : murare (sv)
- Swahili : mwashi (sw)
- Tamazight du Maroc central : ⴰⴱⵏⵏⴰⵢ (*) abnnay
- Tchèque : zedník (cs) masculin
- Wolof : masoŋ (wo)
Prononciation modifier
- \ma.sɔ̃\ ou \mɑ.sɔ̃\
- France (Paris) : écouter « un maçon [ɛ̃ ma.sɔ̃] »
- France : écouter « maçon [ma.sɔ̃] »
- France (Paris) : écouter « maçon [ma.sɔ̃] »
- France (Vosges) : écouter « maçon [ma.sɔ̃] »
- Aude (France) : écouter « maçon [Prononciation ?] »
Anagrammes modifier
→ Modifier la liste d’anagrammes
Références modifier
- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (maçon), mais l’article a pu être modifié depuis.
- [1] : « maçon », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
- [2] : Dictionnaire étymologique du français, Le Robert.
- [3] : Louis Guinet, Les Emprunts gallo-romans au germanique, art. makjo, Paris, Klincksieck, 1982, pp. 27-8.
Moyen français modifier
Étymologie modifier
- De l’ancien français maçon.
Nom commun modifier
maçon *\Prononciation ?\ masculin
Variantes modifier
Dérivés dans d’autres langues modifier
- Français : maçon
Références modifier
- « maçon », dans Dictionnaire du moyen français (1330-1500), 2010, 4e édition → consulter cet ouvrage
Occitan modifier
Étymologie modifier
- De l’ancien français mas (cas-sujet), maçon (cas-régime), du latin machio, emprunté au francique *makjo.
Nom commun modifier
Singulier | Pluriel |
---|---|
maçon \ma.ˈsu\ |
maçons \ma.ˈsus\ |
maçon \ma.ˈsu\ (graphie normalisée) masculin
Dérivés modifier
Synonymes modifier
Variantes orthographiques modifier
Prononciation modifier
- France (Béarn) : écouter « maçon [ma.ˈsu] »
Paronymes modifier
- masson (« quenouillée »)
Références modifier
- Congrès permanent de la lenga occitana, 20 dictionnaires occitans en ligne, XIX - XX s → consulter cet ouvrage
- (oc) Joan de Cantalausa, Diccionari General Occitan a partir dels parlars lengadocians, 2002, ISBN 2-912293-04-9, C.A.O.C. → consulter cet ouvrage
- Christian Laux, Dictionnaire occitan-français (Laux), Institut d’Estudis Occitans, 2001, ISBN 978-2-85910-300-7 → Consulter en ligne
- Josiane Ubaud, Diccionari ortografic, gramatical e morfologic de l’occitan segon los parlars lengadocians, Trabucaire, 2011, ISBN 978-2-84974-125-2
- [1] Frédéric Mistral, Lou Tresor dóu Félibrige ou Dictionnaire provençal-français embrassant les divers dialectes de la langue d’oc moderne, 1879