Étymologie

modifier
(début XXe siècle) Calque de l’anglais light year (1868) composé de light (« lumière ») et de year (« année »), lui-même calqué de l’allemand Lichtjahr (Otto Eduard Vincenz Ule, „Was wir in den Sternen lesen“ in Deutsches Museum: Zeitschrift für Literatur, Kunst und Öffentliches Leben, voume 1, 1851, p. 721–738) à son tour construit sur le modèle de l’« heure de marche », Wegstunde.

Nom commun

modifier
Singulier Pluriel
année-lumière années-lumière
\a.ne ly.mjɛʁ\

année-lumière \a.ne ly.mjɛʁ\ féminin

  1. (Métrologie) (Astronomie) Unité de longueur utilisée en astronomie, de symbole al, correspondant à la distance parcourue par la lumière dans le vide en une année julienne. Par la définition du mètre, une année-lumière vaut exactement 9 460 730 472 580 800 mètres, soit environ 9 461 milliards de kilomètres.
    • Son rayon est d’environ 150 millions d’années-lumière et une année-lumière vaut 5,8 millions de millions de milles. — (“Scientia”, rivista di scienza: Rivista internazionale di sintesi scientifica, Zanichelli, 1907, page 99)
    • Nous entendons par une année-lumière le chemin que parcourt la lumière en l’espace d’un an. Il est de 9,5 billions de kilomètres. — (Svante August Arrhenius, L’Évolution des mondes, Béranger, 1910, page 169)
    • Qui sait même si, venant d’autres mondes que des planètes solaires, certains germes ne nous arrivent pas d’astres éloignés (l’étoile la plus rapprochée (proxima Centauri) est à trois ans et demi d’année-lumière). — (Charles Richet, Apologie de la biologie, Librairie Octave Doin & Cie, Éditeurs, Paris, 1929, page 16)
    • Tentons de saisir l’énormité des distances impliquées. Il y a environ 200 milliards d’étoiles dans notre galaxie qui a un diamètre de 100 000 années-lumière. — (Louis Dubé, « Tourisme interstellaire envahissant », in Le Québec sceptique, no 70, automne 2009, page 33)

Synonymes

modifier
L’année-lumière est souvent prise par le profane pour une unité de temps représentant une durée de très grande ampleur :
  • Je me traîne dans la gueule du loup d’une séance de signatures à l’Opéra : la « Fête du livre » du Fig-Mag ! Mais qu’est-ce que je fous là, sous le même toit que la comtesse de Paris, Pierre Bergé, Bodard, d’Ormesson, Mallet-Joris, Sulitzer, les Bogdanov, Devos, Dutourd et tant d’autres faisans avec lesquels j’ai un décalage horaire de plusieurs dizaines d’années-lumière que je ne tiens pas du tout à rattraper ? — (Philippe Muray, Journal inédit, 15 décembre 1991, in « L’imam caché : Tous contre seul », Causeur, no 3 (NS), juin 2013, p. 82)

Dérivés

modifier

Vocabulaire apparenté par le sens

modifier

Traductions

modifier

Prononciation

modifier

Voir aussi

modifier