Français modifier

Étymologie modifier

Probablement[1] issu du latin vulgaire *fagelare, lui-même du latin flagellare (« fouetter, battre, flageller »).

Verbe modifier

fêler \fe.le\ ou \fɛ.le\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Fendre un vase, un cristal, un verre, un métal, etc., de telle sorte que les pièces en demeurent encore jointes l’une avec l’autre.
    • Il ne faut pas exposer ce vase à la gelée, elle le fêlerait.
    • Ce plat se fêlera, si on l’approche trop du feu.
    • (Proverbial) Les pots fêlés sont ceux qui durent le plus, se dit des personnes qui, étant d’une santé délicate, se ménagent mieux que les autres.
    • Le tuyautage de la turbine est fêlé au ras de la coque, les mécaniciens font une réparation de fortune. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
  2. (Sens figuré) Avoir le timbre de la voix qui s'altère (comme celui d'une cloche fêlée).
    • La voix des clavecins s'est tue ou s'est fêlée. — (Proust, Plais. et jours, 1896, page 138)
  3. (Sens figuré) Être atteint par la déraison, par une certaine bizarrerie.
    • À Paris, il n’y a pas de grande recette sans grande dépense. Toutes les fortes têtes s’y fêlent, comme pour donner une soupape à leur vapeur. — (Honoré de Balzac, Les Comédiens sans le savoir, 1846)
    • L'esthétique de M. Mallarmé est de donner la sensation des idées avec des sons et des images. Ce n'est là, en somme, que la théorie des Parnassiens, mais poussée jusqu'à ce point où une cervelle se fêle. — (Zola, Doc. littér., 1881, page 141)

Dérivés modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Références modifier