Français modifier

Étymologie modifier

De l’ancien français sou, seut, du bas latin salique sotem, sutem, du gaulois *suteg- (« toit à porc »), forme composée de succos « cochon » (cf. breton houc'h) et tegia « maison » (cf. breton ti, irlandais teach) → voir sus, tego et tectum en latin.

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
soue soues
\su\
 
Une soue.

soue \su\ féminin

  1. Abri dans lequel on élevait quelques porcs ; porcherie.
    • C’était pourtant un peu fort qu’on fût obligé de se serrer les tripes et même de crever de froid, à deux pas de ces paysans cossus dont on était venu garder la maison et qui n’avaient consenti à prêter une espèce de soue à cochons et quelques bottes de paille pour l’installation du poste, que sur l’ordre violent d’un officier qui n’avait pas exigé davantage. — (Léon Bloy, La Cour du Miracle, dans Sueur de sang, 1893)
    • À l’odeur aussi, une odeur à faire vomir, on se serait cru dans une soue. — (Takiji Kobayashi, Le Bateau-usine, traduit par Evelyne Lesigne-Audoly, édition Yago, 1929, page 10)
    • Une fin d’après-midi, on passa devant la soue du cochon sans lui donner à manger. Il gueulait d’ailleurs comme à son habitude réclamant son dû. — (Blog, 2007)
    • J'ai pas confiance en vous, misérables petits porcs. Aussitôt sortis de vos soues, vous avez plus rien dans le ventre. — (J. R. R. Tolkien (trad. D. Lauzon), Le Seigneur des anneaux, tome 2 : Les Deux Tours, chapitre 3 : « Les Uruk-hai », 2015)

Traductions modifier

Prononciation modifier

Homophones modifier

Anagrammes modifier

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Références modifier

Ancien français modifier

Nom commun modifier

soue \Prononciation ?\ féminin

  1. Variante de seuwe.

Références modifier

Angevin modifier

Forme de verbe modifier

soue \Prononciation ?\

  1. Troisième personne du singulier du passé simple du verbe signifiant « suer ».

Anagrammes modifier

Références modifier

  • Anatole Boucherie, Le dialecte poitevin au XIIIe siècle, Pédone-Lauriel, 1873, 388 pages, page xiv