ambre
Français Modifier
Étymologie Modifier
- (XIIIe siècle) Du latin médiéval ambar ou ambra[1], eux-mêmes issus de l’arabe عنبر, anbar (« ambre gris »). Il a donné aussi l’italien ambra.
Nom commun Modifier
Singulier | Pluriel |
---|---|
ambre | ambres |
\ɑ̃bʁ\ |
ambre \ɑ̃bʁ\ masculin
- Oléorésine fossile provenant d'arbres résineux utilisée pour la fabrication d’objets ornementaux → voir ambre jaune et succin.
- L’ambre s’électrise par le frottement.
- Un collier, un chapelet d’ambre.
En 1883, un industriel de Konigsberg, plus entreprenant ou plus intelligent que les autres, eut l’idée, au lieu d’attendre que l’ambre vint à lui, d’aller le chercher dans les entrailles même du sol. Il ouvrit une mine ; ses recherches ayant été couronnées de succès et l’ayant mis sur la piste d’excellents « filons » d’ambre, il en retira de très grandes quantités de la précieuse matière et fit de gros bénéfices, car on sait que l’ambre peut valoir jusqu’à 500 et 600 francs le kilogramme si l’on a la chance de tomber sur de gros blocs.
— (G. Tournois, L’Ambre, Bulletin de la Société archéologique de Bellac, 1er avril 1913)Citons enfin, pour terminer, le Pinus succinifer, dont on a décrit des fragments de bois, mais qui est surtout célèbre par sa résine qui en se fossilisant est devenu l’ambre, matière si commune à l’état de nodules dans les couches oligocènes des régions baltiques.
— (Léon Moret, Manuel de paléontologie végétale, 1964)On a pu observer qu’à la fin du Néolithique l’ambre perd sa valeur de bien de prestige au Danemark et sert, dès lors, comme matière d'échange avec le Sud, pour se procurer le métal qui fait défaut dans la péninsule et qui remplace l’ambre comme indicateur de rang social. À partir du bronze ancien, et puis surtout au Bronze moyen, les parures d’ambre, que ce soit des simples perles ou des plaquettes multiforées, sont abondantes en Europe continentale dans le mobilier des sépultures féminines.
— (Marcel Otte, Mireille David-Elbiali, Christiane Éluère, Jean-Pierre Mohen, L’âge de Bronze, La protohistoire, 2008, page 182)Les Grecs anciens savaient que, s'ils frottaient un morceau d'ambre, celui-ci pouvait attirer certains objets légers. C'est d'ailleurs à l'ambre (elektron, en grec ancien) que l'on doit le nom de cette science et de la particule !
— (Serge Berthier, L'éveil du Morpho, Flammarion, 2021, page 117)
- (Vieilli) Ambre gris.
- [Ils] voguaient vers ces climats où l’océan pour eux sur l’ambre et le corail roulait ses flots heureux. — (Casimir Delavigne, Paria, I, 1)
- Chercher jusqu’au Japon la porcelaine ou l’ambre. — (Nicolas Boileau-Despréaux, Sat. VIII)
- Parfum ou odeur de l’ambre gris.
- Que l’ambre le plus pur s’exhale à tes festins. — (Millev., Élég. liv. II, Homère)
- Qui n’avait pas le goût de musc, civette ou d’ambre. — (Mathurin Régnier, Satires, XI)
- Qu’un fat soit l’aigle des salons ; Qu’un docteur sente l’ambre. — (Pierre Jean de Béranger, Marotte)
- Et voilà que tout à coup, parmi tant de barbes rondes, ovales, carrées, qui floconnaient, qui frisaient, qui exhalaient ambre et benjoin, fut remarquée une barbe taillée en pointe. — (Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, 1842)
- Couleur variant du jaune citron au brun sombre, tirant son nom de l’ambre jaune.
- #F0C300 #DFA003 #CE7E07 #BD5B0A #AD390E.
- (Génétique) Nom donné à l'un des trois codon-stop par un étudiant qui l’a découvert, il se nommait Bernstein « ambre » en allemand.
- On s’attendait à trouver 20 codons. Or il y en a 61 et 3 non-sens : Ocre, Ambre et Azur. — (L'Expression Génétique et son Contrôle chez les Procaryotes sur Martiland-biologie. Site consulté le 07/11/2021)
- Il s'agit des trois codons STOP (ocre, opale et ambre). Le nom ambre provient d'un jeu de mot du chercheur qui travaillait sur ce codon (UAG) et dont le nom était Bernstein (ambre jaune en allemand). — (Daniel Boujard, Bruno Anselme, Christophe Cullin, Céline Raguenes-Nicol, Biologie cellulaire et moléculaire, Éd. Dunos, 2019)
Synonymes Modifier
- agatite (1)
- ambre gris (2)
- ambre jaune (1)
- carabé (1)
- succin (1)
- karabé (1)
Hyperonymes Modifier
Dérivés Modifier
Traductions Modifier
Ambre jaune (résine fossile)
- Afrikaans : barnsteen (af)
- Allemand : Bernstein (de) masculin
- Anglais : amber (en)
- Vieil anglais : glær (ang)
- Arabe : كهرمان (ar) kahramèn
- Bambara : àlanbara (bm), àlihamara (bm), àlihanbara (bm)
- Catalan : ambre (ca)
- Chinois : 琥珀 (zh) hǔpò
- Coréen : 호박 (ko) (琥珀) hobak, 호박석 (ko) (琥珀石) hobakseok
- Croate : jantar (hr)
- Danois : rav (da) neutre
- Espagnol : ámbar (es) masculin, succino (es) masculin
- Espéranto : sukceno (eo)
- Finnois : meripihka (fi)
- Frioulan : ambre (*) féminin
- Gallo : ambr (*)
- Grec ancien : ἤλεκτρον (*) ḗlektron neutre
- Ido : sucino (io)
- Italien : ambra (it)
- Japonais : 琥珀 (ja) kohaku
- Néerlandais : amber (nl)
- Occitan : ambre (oc)
- Portugais : âmbar (pt)
- Russe : янтарь (ru)
- Slovaque : jantár (sk) masculin
- Songhaï koyraboro senni : alubbaana (*), lubban (*)
- Suédois : bärnsten (sv)
- Tchèque : jantar (cs)
Ambre gris (de baleine) : → voir ambre gris
Adjectif Modifier
Invariable |
---|
ambre \ɑ̃bʁ\ |
ambre \ɑ̃bʁ\ invariable
- De la couleur de l’ambre, variant du jaune citron au brun sombre.
Forme de verbe Modifier
Voir la conjugaison du verbe ambrer | ||
---|---|---|
Indicatif | Présent | j’ambre |
il/elle/on ambre | ||
Subjonctif | Présent | que j’ambre |
qu’il/elle/on ambre | ||
Impératif | Présent | (2e personne du singulier) ambre |
ambre \ɑ̃bʁ\
- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe ambrer.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe ambrer.
- Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe ambrer.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe ambrer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif présent du verbe ambrer.
Prononciation Modifier
- La prononciation \ɑ̃bʁ\ rime avec les mots qui finissent en \ɑ̃bʁ\.
- France : écouter « ambre [Prononciation ?] »
- France (Toulouse) : écouter « ambre [Prononciation ?] »
- France (Lyon) : écouter « ambre [Prononciation ?] »
- France (Vosges) : écouter « ambre [Prononciation ?] »
- France (Saint-Étienne) : écouter « ambre [Prononciation ?] »
Anagrammes Modifier
→ Modifier la liste d’anagrammes
Voir aussi Modifier
- ambre sur le Dico des Ados
- ambre sur l’encyclopédie Vikidia
- Ambre (résine) sur l’encyclopédie Wikipédia
- Ambre (couleur) sur l’encyclopédie Wikipédia
- Le thésaurus couleur en français
Références Modifier
- « ambre », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872–1877 → consulter cet ouvrage
- Louis-Nicolas Bescherelle (dit Bescherelle aîné), Dictionnaire national, ou dictionnaire universel de la langue française, 1856, quatrième édition, en deux tomes → consulter le tome I (A-F) ou le tome II (G-Z)
- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (ambre), mais l’article a pu être modifié depuis.
Ancien français Modifier
Étymologie Modifier
- Étymologie manquante ou incomplète. Si vous la connaissez, vous pouvez l’ajouter en cliquant ici.
Nom commun Modifier
ambre \Prononciation ?\ féminin
Références Modifier
- Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, édition de F. Vieweg, Paris, 1881–1902 → consulter cet ouvrage
Catalan Modifier
Étymologie Modifier
- (Date à préciser) De l’espagnol ámbar.
Nom commun Modifier
ambre \Prononciation ?\ masculin
Hyponymes Modifier
Dérivés Modifier
Prononciation Modifier
- Espagne (Villarreal) : écouter « ambre [Prononciation ?] »
Frioulan Modifier
Nom commun Modifier
ambre \Prononciation ?\ féminin
Italien Modifier
Forme de nom commun Modifier
Singulier | Pluriel |
---|---|
ambra \ˈam.bra\ |
ambre \ˈam.bre\ |
ambre \ˈam.bre\ féminin
- Pluriel de ambra.
Anagrammes Modifier
Judéo-espagnol Modifier
Étymologie Modifier
- (Date à préciser) De l’espagnol hambre (« faim »).
Nom commun Modifier
ambre \Prononciation ?\ féminin
- Faim.
Slovène Modifier
Forme de nom commun Modifier
ambre \Prononciation ?\ féminin
- Génitif singulier de ambra.
- ↑ « ambre », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage