Étymologie

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(XIIe siècle)[1] De l’ancien français blason écu, bouclier »).

Nom commun

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SingulierPluriel
blason blasons
\bla.zɔ̃\
Blasons des régions de France.

blason \bla.zɔ̃\ masculin

  1. (Héraldique) Héraldique. Note : Il s’agit de l’ensemble des règles qui permettent l’élaboration et le blasonnement des armoiries. Souvent confondu à tort avec les armoiries qui sont un cas particulier appliquant les règles du blason mais aucunement le blason lui-même. C’est pourquoi on parle des règles du blason. Il existe plusieurs blasons suivant les régions linguistiques (blason français, allemand, anglais, italien, espagnol…).
    • Entendre le blason.
    • Savoir le blason.
    • Enseigner le blason.
    • Pour qui sait le déchiffrer, le blason est une algèbre, le blason est une langue.  (Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, 1831)
    • Les règles du blason.
  2. (Non standard) (Par extension) Armoiries.
    • Elle ne signait pas en vain Nieuport-la-Noble ; elle ne portait pas pour rien sur son blason un lion lampassé issant d'une nef et brandissant une hallebarde.  (Charles Le Goffic, Bourguignottes et pompons rouges, 1916, page 103)
  3. (Littérature) Genre de poème à la mode au XVIe siècle, généralement versifié et à rimes plates, ayant généralement pour objet le corps féminin, ou une partie de celui-ci.
    • Ayant avec lui toujours fait bon ménage
      J’eusse aimé célébrer sans être inconvenant,
      Tendre corps féminin, ton plus bel apanage,
      Que tous ceux qui l’ont vu disent hallucinant.
       (Georges Brassens, Le blason, sur l’album Fernande, 1972)

Dérivés

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Vocabulaire apparenté par le sens

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  • Aide sur le thésaurus blason figure dans le recueil de vocabulaire en français ayant pour thème : art funéraire.

Traductions

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Prononciation

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Anagrammes

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Voir aussi

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  • blason sur l’encyclopédie Wikipédia
  • blason sur l’encyclopédie Vikidia

Références

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Étymologie

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Origine obscure :
  1. L’hypothèse la plus plausible[1] est de le faire provenir de l’ancien bas vieux-francique *blãsjan éclairer, illuminer ») → voir blaze en anglais ; le sens de « image illustrant [un écu, des armoiries] » étant celle de enluminure ; par métonymie, « écu, bouclier ».
  2. D’après d’autres[2], apparenté à l’allemand blasen « souffler, sonner du cor » → voir blaser.
  3. Contre ces hypothèses, le fait que le sens de « écu, bouclier » est le sens premier[1][2]. Il est apparenté[2] à l’ancien provençal blezo (« bouclier »), à l’italien blasone (« noblesse, gloire, blason »), au portugais brasão (« blason »). De la même famille que blé en français (gaulois *blat-, *mlat- « frapper, moudre »), blecier frapper, blesser ») ou blandus (« flatteur ») en latin, avec deux évolutions sémantiques : le sens de « frappé, aplati, plat » représenté celui de « surface plate du bouclier et de l’écu » ou celui de « omoplate » et le sens de « flatterie, éloge, louange » de blandus ou négatif de « blâme, reproche » qui est dans blecier. En outre, il y a eu croisement avec les sens de blasmement blâme, reproche ») et blesmissement blessure, infraction »).

Nom commun

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blason *\Prononciation ?\ masculin

  1. (Héraldique) Écu, bouclier.
    • De sous la boucle li perce le blazon
      El cors li met le pan del confanon.
       (Raoul de C. 98, XIIe s.)
      La traduction en français de l’exemple manque. (Ajouter)
    • Et se ferirent sous les blasons si roidement que il rompirent poitraus et chaingles [sangles] et se porterent à terre par dessus les crupes des chevaus  (Chron. de Rains, page 65, XIIIe s.)
      La traduction en français de l’exemple manque. (Ajouter)
  2. (Anatomie) Omoplate.
    • la gorge, le col, le vendon, les espaules, le blason, les asselles.  (Maniere de langage)
      La traduction en français de l’exemple manque. (Ajouter)
  3. Blâme ou reproche ; louange ou éloge.
    • Aussi n'est-il blason, tant soit infame,
      Qui sceust changer le bruit d'honneste femme,
      Et n'est blason, tant soit plein de louange,
      Qui le renom de folle femme change.
       (MAROT, II, 56, XVIe s.)
      La traduction en français de l’exemple manque. (Ajouter)
    • On treuve encore aujourd'huy un blason ou harengue funebre qu'il feit devant le peuple à la louange de son filz.  (source à préciser)
    • Il feit honorablement inhumer les os de ceulx qui estoient morts en ceste guerre, et luy mesme feit le blason funebre à leur louange selon la coustume.  (AMYOT, Fab. 3, XVIe s.)
      La traduction en français de l’exemple manque. (Ajouter)
  4. Harangue, discours, petit poème à la gloire de quelqu'un ou quelque chose, flatterie, discours habile.
    • Le Blason des fausses amours, titre d'un poëme satirique du XVe siècle.
    • Que la rusée principalment
      Se mesloit d'aimer par amours,
      Et qu'elle sçavoit tant de tours,
      Tant de ruses, tant de blason
      [langage habile],
      Qu'elle entretenoit les plus gours,
      etc. (COQUILLART, l'Enqueste, XVe s.)

Variantes

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Dérivés

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Dérivés dans d’autres langues

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Références

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