Voir aussi : Locher

Français modifier

Étymologie modifier

Mot d’origine obscure.
  1. D’après Diez[1], il est à rattacher au moyen haut allemand lücke (« peu tendu, mou, branlant » → voir locker, « branlant » en allemand).
  2. D’autres [1] y voient l’ancien bas francique *luggi, étymon de lücke, suffixé en -icare. Cela n’explique pas le \o\ ouvert du mot.
  3. Brüch [1] propose le norrois loka (« laisser pendre »). Le changement de \k\ intervocalique en \ʃ\ rend cette explication suspecte.
  4. Tilander [1] considère que eslochier (→ voir élocher) remonte à un latin *eslocicare, lui-même dérivé de locus. L’ancien français lochier qui donne locher pourrait en être issue par dérivation régressive.
  5. → voir cloche et clocher qui partagent une partie du champ sémantique.

Verbe modifier

locher \lɔ.ʃe\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. (Belgique) (Normandie) (Vosges) Secouer, branler. Se disait souvent du fer d’un cheval.
    • Ce cheval à un fer qui loche.
    • Ça loche, ce manège !
    • …un rire qui la saisit, qui l’enveloppe, qui la secoue comme on loche un sapin croulant sous la neige. — (Bernard Tirtiaux, Les sept couleurs du vent, page 101, 1995, Denoël)
    1. (Par extension)(Vieilli) Avoir un fer qui loche : Être incommodé.
  2. (Normandie) Faire mal.
  3. Enfiler à l’aide d’une aiguille un poisson sur un bas de ligne.
    • Une aiguille à locher.
  4. Secouer un arbre pour en faire tomber les fruits.
    • Mais nous, à la différence des parents, on ne manquait pas l’école pour semer du colza, locher les pommes et fagoter le bois mort. — (Annie Ernaux, Les années, Gallimard, 2008, collection Folio, page 34.)
  5. (Technique) Secouer les moules dans lesquels étaient les pains de sucre pour aider au démoulage. Secouer les pains de sucre pour aider à leur égouttage.

Dérivés modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Homophones modifier

Anagrammes modifier

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Références modifier