Français modifier

Étymologie modifier

De culer et rataconer, ou bien mot-valise, de rapiécer et taconner avec le suffixe -iculer rappelant le diminutif latin -culus. Forme contaminée de rataconner, (« raccommoder », « rapiécer un soulier ») ( « rataconneur de bobelins » ) « [1]. De tacon, signifiant à Metz, (« gras-double »), et à Genève (« pièce de vieux cuir»), de l’italien taccone (« bout à un soulier ») (Oudin). Les commentateurs ultérieurs du terme rabelaisien ont interprété ce terme créé de toutes pièces par Rabelais dans son contexte, comme signifiant (« copuler », « forniquer »), par analogie probable avec les termes « con », et « culer », ou provenant peut-être de cuniculus [3], (connilz) [3] « lapin », au sens érotique, ou de connins, « sexe » dans les vieilles farces [1] : interprétation grivoise que Bonaventure de Roquefort [2] réfute, citant Antoine Oudin et le relie à la place genevoise de la Taconnerie, où vint Calvin « M. Roquefort ramène le verbe fameux, inventé par Rabelais, rataconiculer, à la Taconnerie, place connue dans la ville de Genève, tandis que ce même mot avait fait venir des pensées malhonnêtes à d’autres personnes. » — (August Wilhelm von Schlegel, Œuvres écrites en Français, 1846). Cette interprétation populaire licencieuse du terme est restée au XXIe siècle, mais en référence à son emploi supposé par François Rabelais créateur de ce néologisme.

Verbe modifier

rataconniculer \ʁa.ta.kɔ.ni.ky.le\ intransitif ou transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. (Rare) (Familier) (Grivois) (Sens figuré) (Sexualité) (Controversé) (Mot-valise) Forniquer.
    • Profitant de l’absence de l’Empereur de Home, parti en terre sainte, pour accomplir un vœu fait au Seigneur, pendant une grave maladie, son frère, épris de l’Impératrice, qu’il désirait « rataconniculer », se met au lit. — (Gustave-Joseph Witkowski, Les médecins au théâtre : de l’antiquité au XVIIe siècle, 1905, pages 427)
    • […] faire la chosette, emmancher sa cognée, fretinfertailler, brisgoutter, rataconniculer. Sans parler des noms qu’il donne aux accessoires du délit. — (Daniel Fondanèche, Paralittératures, Vuibert, 2005, page 381)
    • Faire la bête à deux dos, réveiller le foutre, mettre la banane à la cave, forniquer, rataconniculer. – « Rataconniculer » ? répéta-t-il dans un grand éclat de rire. – Ouais ! Du pur Rabelais ! — (Eve Borelli, Délicieuse dépendance, 2015)
    • Jeune paparazzi, Nicolas Hulot rate le scoop du siècle pour aller rataconniculer. — (Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos, Quand Nicolas Hulot guettait la libération du baron Empain sur lepoint.fr, 26 mars 2012)

Prononciation modifier

Moyen français modifier

Étymologie modifier

De culer et rataconer, ou bien mot-valise, de rapiécer et taconner avec le suffixe -iculer « Forme contaminée de rataconner , « raccommoder »,« rapiécer un soulier » ( « rataconneur de bobelins » ) « [1]. De tacon, signifiant à Metz, « gras-double », et à Genève « pièce de vieux cuir», de l’italien taccone, « bout à un soulier » (A. Oudin). Les commentateurs ultérieurs du terme rabelaisien ont interprété ce terme créé de toutes pièces par Rabelais dans son contexte, comme signifiant « copuler », « forniquer », par analogie probable avec le terme « con », et « culer » : interprétation que Bonaventure de Roquefort réfute, citant Oudin. Cette interprétation populaire du terme est cependant restée au XXIe siècle, mais en référence à son emploi supposé par François Rabelais.

Verbe modifier

rataconniculer *\Prononciation ?\ transitif

  1. (Hapax) (Rabelais) (Par hyperbole) (Cordonnerie) Rapiécer, raccommoder un soulier.
    • Et si personne les blasme de soy faire rataconniculer ainsi suz leur groisse : veu que les bestes suz leurs ventrées n’endurent iamais le masle masculant : elles responderont que ce sont bestes, mais elles sont femmes — (François Rabelais, Gargantua, Chapitre III)

Apparentés étymologiques modifier

Références modifier