Voir aussi : esperer

Étymologie

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Du latin sperare (« espérer, avoir l’espoir que… »).
 
Espérer la victoire. (sens 3)

espérer \ɛs.pe.ʁe\ transitif ou intransitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. (Occitanie) Attendre.
    • Duchotel. — Est-il pressé !
      Cassagne.— Pardon, espère un moment, espère.
      Duchotel,
      qui ne comprend pas. — Quoi ?
      Cassagne,
      passant devant lui et allant à Moricet. — Espère un peu !
      — (Georges Feydeau, Monsieur chasse !, 1892)
  2. (Vieilli) (Soutenu) ou (Acadie) (Louisiane) et (Poitevin-Saintongeais) (Transitif) Attendre la venue de quelqu’un.
    • Peut-être Janine appartient-elle à cette race qu’un vieil avocat connaît bien : ces femmes chez qui l’espérance est une maladie, qui ne guérissent pas d’espérer, et qui, après vingt ans, regardent encore la porte avec des yeux de bête fidèle. — (François Mauriac, Le Nœud de vipères, Grasset, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 154)
    • Nous vous espérons demain à la maison pour le dîner.
    • – Qu’est-ce que tu fais là ?
      – J’attends Nougaro…
      – En Afrique, on ne dit pas qu’on attend quelqu’un, on dit qu’on l’espère !...
      – Alors je suis en train d’espérer Nougaro …
      — (David McNeil, 28 boulevard des Capucines, Gallimard, 2012, collection Folio, page 170)
  3. (Absolument) (Religion) Attendre les bienfaits divins.
    • Vivre comme un dieu exige que l’on cesse de croire aux dieux. Ainsi, la leçon des épicuriens est que la philosophie change les hommes en dieux en leur enseignant qu’il n'y a pas sur cette terre d’autres dieux qu’eux-mêmes dès lors qu’ils auront cessé de croire et vainement d’espérer. — (Robert Redeker, Les épicuriens, professeurs de liberté, dans Marianne du 5 au 11 février 2011, pages 72-73)
  4. Considérer l’objet de son souhait comme réalisable.
    • Un mémoire que je publierai prochainement ne laissera plus, je l’espère, aucune incertitude dans l’esprit de tous les archéologues de bonne foi. — (Prosper Mérimée, Carmen, 1845 (Pocket, 1990, page 30))
    • […], où il ne restait que les gardes municipaux et des pompiers travaillant à circonscrire l’incendie qu'ils n’espéraient plus éteindre. — (Fortuné du Boisgobey, Double-Blanc, Paris : chez Plon & Nourrit, 1889, p. 210)
    • Les différentes dévaluations, dont la dernière en vigueur datait du 8 juin 1306, étaient loin de lui avoir rapporté ce qu’il en avait espéré. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
    • Comme dans les prépas scientifiques, il est tout à fait possible de la redoubler (on dit « cuber ») en espérant être accepté dans une école plus prestigieuse. — (Philippe Mandry, Bien choisir son école de commerce et sa filière d’économie-gestion à la fac, page 20, Éditions l’Étudiant, 2007)
    • Vers 2 heures du matin, je parviens à quitter la soirée. J’ai passé mon temps à ignorer au maximum Elias […]. J’ai aussi laissé Gabriel me draguer en espérant que ça fasse les pieds au premier. — (Laeti Kane, Bleu Caramel, éd. L’ivre-Book, 2017)

Dérivés

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Proverbes et phrases toutes faites

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Traductions

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Prononciation

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Anagrammes

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Références

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Étymologie

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(Date à préciser) Du latin sperare (« espérer »).

espérer \es.pe.re\

  1. Attendre.
    • Espeure-mei à la vire dé la berouette.
      Attends-moi à côté de la brouette.