Voir aussi : médeciné

Français modifier

Étymologie modifier

(Date à préciser) Du moyen français medicine, de l'ancien français medecine, qui vient du latin medicina.

Attestations historiques modifier

  • (XVIe siècle) Nous lisons la noble dame, femme de Temistocles… et plusieurs autres princesses avoir esté cuysinieres, medecines et cirurgiennes a leurs marys. — (Jean Louis Vivès, traduit par Pierre de Changy, Livre de l’institution de la femme chrestienne tant en son enfance que mariage et viduité, aussi de l’office du mary, Jacques Ier Kerver, Paris, 1542, page II, 3)
    Nous lisons la noble dame, femme de Thémistocle… et plusieurs autres princesses avoir été cuisinières, médecines et chirurgiennes à leurs maris.
  • (XVIIe siècle) Il faut dire, cette femme eſt Poëte, eſt Philoſophe, eſt Medecin, eſt Auteur, eſt Peintre ; & non Poëteſſe, Philoſopheſſe, Medecine, Autrice, Peintreſſe, &c. — (Nicolas Andry de Boisregard, Reflexions ſur l’uſage préſent de la Langue Françoiſe ou Remarques Nouvelles & Critiques touchant la politeſſe du Langage, Laurent d’Houry, 1692 (1re édition 1689), page 163-164)
    Il faut dire, cette femme est poète, est philosophe, est médecin, est auteur, est peintre ; et non poétesse, philosophesse, médecine, autrice, peintresse, etc.

Nom commun 1 modifier

Singulier Pluriel
médecine médecines
\med.sin\
ou \mɛd.sin\
 
Hommes pratiquant la médecine (sens 1)

médecine \med.sin\ ou \mɛd.sin\ féminin

  1. (Sciences) Science des maladies et art de les guérir.
    • [À Quimper], la médecine est exercée par les sœurs blanches, qui n’ont pas fait d’études, mais qui sont d’une bonté angélique. Elles guérissent pour rien, quand par hasard elles guérissent. On ne paye que les médicaments. Les médecins patentés vont tous mourir de faim grâce à elles. C’est bien fait : des incrédules ! — (Edmond About, Causeries, 1865)
    • Sa culture était pluriraciale, puisqu’une grande partie de sa littérature philosophique est l'œuvre de chrétiens et de juifs, et que ses traités de médecine et de mathématiques sont celle de Persans et d’Indiens. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992)
    • Faire sa médecine. – Docteur, étudiant en médecine. – La Faculté, les écoles de médecine. – Des livres, des thèses de médecine. – Pratiquer, exercer la médecine.
  2. (Vieilli) Ensemble des sciences médicales.
    • la “médecine” désignait à l’âge classique l’ensemble des sciences médicales, c’est-à-dire à la fois l’anatomie, la physiologie, la pathologie et l’art de guérir. — (Raphaële Andrault, La raison des corps. Mécanisme et sciences médicales, Vrin, Paris, 2010, page 14)
  3. (Parfois) Système médical.
    • Bien qu’il fût docteur en médecine, M. Rémusat a peu fait pour éclaircir la médecine chinoise ; sans doute elle l’avait rebuté par les pratiques bizarres et superstitieuses qu’elle mêle à ses recettes. — (Jean-Jacques Ampère, La Chine et les travaux d’Abel Rémusat, Revue des Deux Mondes, 1832, tome 8)
  4. Remède, sous forme liquide ou solide qu’on prend pour se purger.
    • Halpersohn, qui passa, pendant cinq ou six ans, pour un médicastre, à cause de ses poudres, de ses médecines, possédait la science innée des grands médecins. — (Honoré de Balzac, L’Envers de l’Histoire contemporaine, 1848, deuxième épisode)
    • Base d’une sorte de médecine coranique, la graine de nigelle, elle aussi recommandée par un hadith (une parole rapportée) du Prophète et réputée soulager les maux les plus divers, se décline en poudre ou en huile essentielle. — (Bernadette Sauvaget, Halal est grand, dans Libération (journal), des 8 & 9 janvier 2011)
  5. (Éducation) Les études médicales.
    • […], il semble que l’on assiste à une recrudescence et un « durcissement » des bizutages, en médecine, mais plus encore dans les classes préparatoires, les écoles d’ingénieurs ou de commerce, et les IUT. — (Emmanuelle Godeau, « Le baptême », chap. 3 de L’« esprit de corps »: Sexe et mort dans la formation des internes en médecine, Ethnologie de la France, nº 29, Éditions de la Maison des sciences de l’homme, 2007, page 95)
    • J’ai commencé ma médecine, mais j’ai dû arrêter pour rentrer à la maison m’occuper de maman quand elle a eu son cancer. — (Sue Mac Kay, La famille rêvée du Dr Flynn, 2011)

Dérivés modifier

Apparentés étymologiques modifier

Traductions modifier

Nom commun 2 modifier

Singulier Pluriel
médecine médecines
\med.sin\
ou \mɛd.sin\

médecine \med.sin\ ou \mɛd.sin\ féminin (pour un homme, on dit : médecin)

  1. (Métier) (Médecine) (Très rare) Professionnelle de santé chargée de guérir et soigner les maladies, les pathologies et les blessures.
    • Mais en Angleterre, les authoress sont, la plupart du temps, des jeunes filles emportées vers la carrière littéraire par la passion des lettres, ou même simplement élevées pour écrire des livres, comme certaines Américaines pour être médecines ou avocates ; — (Jules Claretie, La libre parole, Librairie internationale, 1868, page 190)
    • MADAME MAIRAUT.
      La femme, l’égale de l’homme…
      JULIE. timide.
      Pourquoi pas? […]
      MONSIEUR DUPONT.
      La femme avocate…
      MADAME POUCHELET.
      Médecine !…
      MONSIEUR POUCHELET.
      Electrice !
      — (Eugène Brieux, Les trois filles de Monsieur Dupont, Éditions Stock, Paris, 1900, page 96)
    • C’est la même chose pour « médecine », qui pendant très longtemps a été utilisé pour dire « femme soignante ». — (Éliane Viennot, « “De nombreuses alternatives existent pour éviter un langage sexiste” », dans Alternatives économiques, 31 janvier 2019 [texte intégral])
    • la langue française a subi trois vagues importantes de masculinisation : une aux xiiie-xive siècles, une au xviie siècle, et une dernière entre la fin du xixe siècle et la moitié du suivant. C’est durant les deux dernières vagues que nombre de termes féminins couramment utilisés ont été condamnés (autrice, médecine, professeuse…), pour signaler aux femmes que ces activités étaient réservées aux hommes. — (Pascal Gygax, Pascal Wagner-Egger, « Elevons le débat sur le langage inclusif ! », dans Le Temps, 17 juin 2019 [texte intégral])
  2. (Désuet) Épouse d’un médecin[1].

Synonymes modifier

Quasi-synonymes modifier

Traductions modifier

Forme d’adjectif modifier

Singulier Pluriel
Masculin médecin
\med.sɛ̃\
ou \mɛd.sɛ̃\
médecins
\med.sɛ̃\
ou \mɛd.sɛ̃\
Féminin médecine
\med.sin\
ou \mɛd.sin\
médecines
\med.sin\
ou \mɛd.sin\

médecine \med.sin\ ou \mɛd.sin\

  1. Féminin singulier de médecin.

Forme de verbe modifier

Voir la conjugaison du verbe médeciner
Indicatif Présent je médecine
il/elle/on médecine
Imparfait
Passé simple
Futur simple
Subjonctif Présent que je médecine
qu’il/elle/on médecine
Imparfait
Impératif Présent (2e personne du singulier)
médecine

médecine \med.sin\

  1. Première personne du singulier du présent de l’indicatif de médeciner.
  2. Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de médeciner.
  3. Première personne du singulier du présent du subjonctif de médeciner.
  4. Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de médeciner.
  5. Deuxième personne du singulier de l’impératif de médeciner.

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

Modifier la liste d’anagrammes

Voir aussi modifier

  • médecine sur l’encyclopédie Wikipédia  
  • médecine dans le recueil de citations Wikiquote  
  • Traduction en langue des signes française : médecine

Références modifier

Sources modifier

  1. « PEINTRE », dans [Jésuites de] Trévoux, Dictionnaire universel françois et latin, 1704–1771 → consulter cet ouvrage

Bibliographie modifier