Français modifier

Étymologie modifier

(Date à préciser) Dérivé de mol, avec le suffixe -esse.

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
mollesse mollesses
\mɔ.lɛs\

mollesse \mɔ.lɛs\ féminin

  1. État de ce qui est mou.
    • Mais le soufre qui a été chauffé à un certain degré, devient épais comme syrupeux, et conserve après avoir été coulé dans l'eau froide, une mollesse qui le rend précieux pour les empreintes de cachet. — (Jean-Claude Delamétherie, « Suite à mes mémoires sur les cristallisations géologiques », dans le Journal de physique, de chimie, d'histoire naturelle et des arts, septembre 1810, page 181)
    • — Vous tenez sur vos jambes, au moins ? Levez-vous.
      Elles avaient des mollesses de chaussettes, mais elles tenaient.
      — (René Fallet, Paris au mois d’août, Denoël, 1964, Le Livre de Poche, page 127)
    • La mollesse et la dureté des corps. - La mollesse des chairs est une marque d’une débile constitution.
  2. (Quelquefois) Température douce et molle, en parlant du climat.
  3. Complexion, tempérament mou, en parlant des personnes.
    • La mollesse de sa complexion l’expose à beaucoup de maladies.
  4. (Sculpture) L’imitation vraie de la flexibilité, de la morbidesse des chairs.
  5. (Peinture) Défaut de fermeté dans le maniement du pinceau.
  6. (Sens figuré) Manque de vigueur et de fermeté dans le caractère, dans la conduite, dans les mœurs.
    • Babylone, si longtemps plongée dans une mollesse oisive, devint le théâtre d'une guerre civile affreuse. — (Voltaire, Zadig ou la Destinée, XVI. Le basilic, 1748)
    • Les voilà qui m'entourent ; les voilà qui me contemplent ; les voilà qui me disent en leurs provocations : « Jeune dieu d'Amour, enseigne aux nymphes bocagères la mollesse et le désir, l'inconstance et la passion , le sourire et le sérieux. » — (Jules Janin, La fin d'un monde et du neveu de Rameau, Paris : chez E. Dentu, 1873, page 49)
    • Eh! oui, il était grossier ce césarien. Il n'en toisait pas moins, non sans bonheur, les mollesses, les fluctuations du grand seigneur …. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942, page 62)
  7. Excès d’indulgence.
    • La mollesse de ce père a perdu ses enfants.
    • Sa mollesse face aux brutalités policières envers les Noirs a laissé des traces indélébiles dans l'esprit des minorités noires. — (Loïc Tassé, Cinq obstacles pour Trump, Le Journal de Montréal, 24 octobre 2020)
    • À travers les témoignages émouvants de plusieurs « rescapés » de communautés religieuses, des jeunes courageux et inspirants qui ont tout laissé derrière eux (frères, sœurs, parents, amis) pour enfin vivre une vie normale, Marie-Claude Barrette montre à quel point nos gouvernements font preuve de mollesse, plient les genoux et renient leurs principes lorsque la religion se pointe le bout du nez. — (Richard Martineau, Agresser des enfants au nom de Dieu, Le Journal de Québec, 17 janvier 2021)
  8. Délicatesse d’une vie efféminée.
    • Vivre dans la mollesse. - La mollesse des sybarites.
    • J’aime le luxe, et même la mollesse,
      Tous les plaisirs, les arts de toute espèce,
      La propreté, le goût, les ornements :
      Tout honnête homme a de tels sentiments.
      — (Voltaire, Le Mondain, 1736)
  9. (Littérature) Manque de fermeté.
    • Mollesse du style.

Traductions modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Références modifier