Étymologie

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(Date à préciser) Du latin coryphaeus, venant du grec ancien κορυφαῖος, koruphaios (« chef, qui occupe le sommet »), de κορυφή, koruphé (« sommet »).

Nom commun

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Singulier Pluriel
coryphée coryphées
\kɔ.ʁi.fe\

coryphée \kɔ.ʁi.fe\ masculin et féminin identiques

  1. (Antiquité) Chef de chœur dans le théâtre antique ou dans une fête moderne.
  2. Grade dans le corps de ballet de l’Opéra de Paris entre quadrille (premier grade) et sujet (grade précédant ceux de premier danseur et danseur étoile).
    • — La marcheuse est ou un rat d’une grande beauté que sa mère, fausse ou vraie, a vendu le jour où elle n’a pu devenir ni premier, ni second, ni troisième sujet de la danse, et où elle a préféré l’état de coryphée à tout autre, par la grande raison qu’après l’emploi de sa jeunesse elle n’en pouvait pas prendre d’autre. — (Honoré de Balzac, Les Comédiens sans le savoir, 1846)
    • J’étais un tout petit coryphée dans Drury Lane, quand il jouait les rôles du grand répertoire. — (Jean, Harry Dickson, Le Fauteuil 27, 1937)
    • Sur le paillasson, elle fit tourner son parapluie sur son pied. Les gouttes d'eau sautent comme des coryphées, se dit-elle. — (Charles Dantzig, Paris dans tous ses siècles, Grasset, 2024, page 205)
  3. (Sens figuré) (Ironique) Personne qui se distingue le plus dans une secte, dans un parti, dans une profession ou qui, dans un groupe, prend la parole pour les autres.
    • L’emploi de la force de l’État contre les vaincus nous choque d’autant plus que beaucoup de coryphées de la Révolution devaient bientôt se distinguer parmi les serviteurs de Napoléon et employer le même zèle policier en faveur de l’empereur qu’en faveur de la Terreur. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre III, Les préjugés contre la violence, 1908, page 126)
    • Les thuriféraires officiels, s’accordant avec les coryphées du nationalisme, ont composé une pièce à grand spectacle qu’ils représentent quotidiennement et qui peut s’appeler le mélodrame du franc. — (Joseph Caillaux, Discours de Montpellier, dans Ma doctrine, 1926)
    • Le prieuré de Ganagobie est le coryphée de l’art roman en Haute-Provence — (Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, 1986)
Peu de noms masculins se terminent par -ée en français : androcée, apogée, athée (épicène), athénée, Borée/borée, caducée, camée, cicisbée, Colisée, conopée, coryphée (épicène), écomusée, Élysée/élysée (l’adjectif est épicène), Empyrée/empyrée, gynécée, hyménée, hypogée, lépidostée, lépisostée, Lycée/lycée, Macchabée/macchabée, mausolée, Musée/musée, nymphée, périgée, périnée, Pirée, pongée, propylée, Protée/protée, Prytanée/prytanée, pygmée (épicène), romanée, scarabée, sigisbée, spondée, trochée, trophée, vosne-romanée, zée.

Variantes orthographiques

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Traductions

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Traductions à trier
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Prononciation

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Voir aussi

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  • coryphée sur l’encyclopédie Wikipédia  

Références

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