dais
Étymologie
modifier- (Date à préciser) Du latin discus (« disque, plateau »). C’est ce dernier sens qui donnera au XIIe siècle le mot dais (« table d’honneur »). Ces tables étant généralement surmontées d’une tenture, ce mot fut assimilé au toit ou plafond (dois au XIVe siècle, puis ders au XVIe siècle). De là est resté le sens de « tenture servant de toit ».
Nom commun
modifierSingulier et pluriel |
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dais \dɛ\ |
dais \dɛ\ masculin singulier et pluriel identiques
- Ouvrage de bois, de tenture, etc., fait dans l’ancienne forme des ciels de lit et que l’on met en hauteur, au-dessus d’un maitre-autel, d’une chaire à prêcher, d’un trône, de la place où siègent, dans les occasions solennelles, certains personnages éminents, etc.
La bonne femme s'assit sur les degrés du dais, aux pieds du jeune homme attentif et fixant sur elle un regard plein de bienveillance et de curiosité.
— (Alexandre Dumas, Les Deux Diane, 1847, chapitre 1)On inaugurait le nouveau maire […] Nous, passâmes sous un dais tricolore ; le maire était avec toute sa famille sur un balcon ; nous le longeâmes.
— (Alexandre Dumas, La Vendée après le 29 juillet, Revue des Deux Mondes t. 1, 1831)Et là, le faisant asseoir sur une large stalle de chêne surmontée d’un dais de drap d’or, il prit place près de lui.
— (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- (Catholicisme) Poêle soutenu de deux ou de quatre petits montants, sous lequel les prêtres catholiques portent le Saint-Sacrement, surtout dans les processions.
Marcher sous un dais.
Dans les rues, on eût dit un jour de procession, lorsque le passage du dais met les plus belles draperies aux fenêtres.
— (Émile Zola, La Fortune des Rougon, 1871)
- (Sens figuré) Chose qui couvre : toit, ciel, etc.
- Amis reposons-nous sur ce siège sauvage,
Sous ce dais qu’ont formé la mousse et le feuillage. — (Voltaire, Les Scythes, acte 1, scène 3 — cité par Littré) Les matinées de brouillard, un ciel d’une clarté faible, des nuées courant près de la terre sous un dais grisâtre convenaient aux phases de sa maladie morale.
— (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)- Mais soudain, au bord occidental de l’immense dais noir, le soleil couchant reparaît un instant, sanglant, embrasant le camp entier d’une lueur surnaturelle. Les tentes semblent flamber, toutes rouges entre la plaine d’un vert invraisemblable et les nuages violacés […] — (Frédéric Weisgerber, Trois Mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Ernest Leroux, Paris, 1904, page 154)
Mes grands-parents des Pyrénées mangeaient à la cuisine comme des laboureurs de Le Nain. Cuisine de paysans, cuisine de princes. Dans sa cheminée on aurait pu faire rôtir un bœuf. À son plafond, pendait un dais royal : les épis de maïs et le jambon.
— (Paul Guth, Le mariage du Naïf, 1957, réédition Le Livre de Poche, page 71)
- Amis reposons-nous sur ce siège sauvage,
- (Automobile) Toit démontable que l’on met sur les voitures découvertes.
Quasi-synonymes
modifierDérivés
modifierVocabulaire apparenté par le sens
modifier- dais figure dans le recueil de vocabulaire en français ayant pour thème : lit.
Traductions
modifierOuvrage fait dans l’ancienne forme des ciels de lit
Religion catholique : poêle soutenu de deux ou quatre petits montants
- Breton : daez (br) masculin
- Espagnol : baldaquino (es) masculin
- Italien : baldacchino (it) masculin
- Occitan : pali (oc)
- Sicilien : baldacchinu (scn) masculin
Traductions à trier
modifierPrononciation
modifier- \dɛ\
- France (Lyon) : écouter « dais [Prononciation ?] »
Homophones
modifierAnagrammes
modifier→ Modifier la liste d’anagrammes
Voir aussi
modifier- dais sur l’encyclopédie Wikipédia
Références
modifier- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (dais), mais l’article a pu être modifié depuis.
- « dais », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
Étymologie
modifier- (Date à préciser) Du latin discus.
Nom commun
modifierdais *\Prononciation ?\ masculin
- Frange, bordure.
- Table, table d’honneur.
- Puis est ens el palais entrés,
U li disners est aprestés,
Et beaus et rices et cortois,
Et il se vait seïr al dois. — (Partonop. V) Et à curt esteras, et à mun deis tuz jurs mangeras.
— (Rois, 150)
- Puis est ens el palais entrés,
Variantes
modifierDérivés dans d’autres langues
modifier- Français : dais
Références
modifier- Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, édition de F. Vieweg, Paris, 1881–1902 → consulter cet ouvrage
- « dais », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872–1877 → consulter cet ouvrage
Étymologie
modifierNom commun
modifierdais \ˈdeɪ.ɪs\, \ˈdeɪ.əs\ (Royaume-Uni), \ˈdeɪ.ɪs\, \ˈdeɪ.əs\, \ˈdaɪ.ɪs\ (États-Unis) (pluriel daises)
- Dais.
Variantes orthographiques
modifierVocabulaire apparenté par le sens
modifierPrononciation
modifier- (États-Unis) : écouter « dais [ˈdeɪ.ɪs] »
- (Australie) : écouter « dais [Prononciation ?] »
Anagrammes
modifierForme de verbe
modifierVoir la conjugaison du verbe dar | ||
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Indicatif | Présent | |
(vosotros-as) dais | ||
dais \ˈdai̯s\
- Deuxième personne du pluriel du présent de l’indicatif de dar.
Forme de verbe
modifierVoir la conjugaison du verbe dar | ||
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Indicatif | Présent | |
vós dais | ||
dais \dˈajʃ\ (Lisbonne) \dˈajs\ (São Paulo)
- Deuxième personne du pluriel du présent de l’indicatif de dar.