Voir aussi : ES, Es, es, és, ës, ēs, , E’s, e’s, êş, -es, -és, -ès, -ês, -es-, .es

Étymologie

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(1050) Du moyen français es, lui-même venant de l’ancien français es. Mot construit à partir de la contraction de en et les, courante au Moyen Âge.

Préposition

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ès \ɛs\ ou \ɛ\

  1. (Éducation) En matière de.
    • Entré comme pion à vingt ans dans une institution quelconque, afin de pouvoir pousser ses études jusqu'à la licence ès lettres d'abord, et jusqu'au doctorat ensuite, […]. — (Guy de Maupassant, La Question du Latin, dans Le Gaulois du 2 septembre 1886)
    • Ici, une vitrine protégeant des vieilles monnaies. Là, un tiroir plein d’instruments en silex. […] C’était assurément un étudiant ès divers. — (Conan Doyle, Archives sur Sherlock Holmes, Les trois Garrideb, page 213, traduit par Evelyn Colomb, 1956, Robert Laffont)
    • (Par plaisanterie)À quarante ans, après une carrière de call-girl ès Sado appréciée des amateurs pour ses séances de mère fouettarde, elle avait monté sa petite et néanmoins prospère entreprise. — (Robert Morcet, Clonage, Éditions Vauvenargues (collection : Le Celte), 2005, chap. 13)
    • Tu étais maître ès cristallographie. — (Sous-titres Breaking Bad)
  2. (Vieilli) (Normandie) (Lorraine) Dans les; en les, aux (il s'agit originellement de la contraction de en et de les).
    • Je veux mourir ès amoureux combats,
      Soûlant l’amour, qu’au sang je porte enclose,
      Toute une nuit au milieu de tes bras.
      — (Pierre de Ronsard, Je veux mourir pour tes beautés, Maîtresse)
    • Seulement, par un entêtement qui gâte sa belle action, cet homme ne voulut jamais m'apprendre à siffler avant que je lui eusse versé ès mains quelques pistoles que je pris dans votre bourse. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
    • L’obligation fut ensuite imposée de le porter « en la ville de Nancy et non autre part, ès mains du receveur général de Lorraine ». — (Pierre Boyé, Les Hautes-Chaumes des Vosges, Rencontres transvosgiennes, 2019, ISBN 978-2-9568226-0-8)

Apparentés étymologiques

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  • Cette préposition ne s’emploie plus que dans certaines locutions composées et seulement devant des noms au pluriel, surtout dans les grades universitaires.
  • Le sens ancien de dans ou de en, s'est maintenu dans la toponymie : Riom-ès-Montagnes, Saint-Pierre-es-Champs, Méry-ès-Bois, Manneville-ès-Plains, Saint-Riquier-ès-Plains, Gueutteville-ès-Plains (aujourd'hui Gueutteville-les-Grès), Ingouville-ès-Plains (aujourd'hui Ingouville), etc.
  • On dit aussi ès Aix, le nom de la ville d'Aix-en-Provence provenant d'un pluriel latin.

Dérivés

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Traductions

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Prononciation

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  • France (Lyon) : écouter « ès [ɛs] »


Homophones

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Anagrammes

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Références

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Étymologie

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Du français est-ce que.

Particule

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ès \Prononciation ?\

  1. Est-ce que.

Étymologie

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Forme de verbe

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ès \Prononciation ?\

  1. (Gantois) (Sens incertain) ….

Références

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  • Mathilde Jansen, Nicoline van der Sijs, Fieke van der Gucht, Johan De Caluwe, Atlas van de Nederlandse Taal, Lannoo, 2017, page 141

Étymologie

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Contraction d’en les.

Préposition

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ès \ɛs\

  1. Orthographe modernisée de es (« dans, en »).
    • L’Entrée de Anthoine de Leive ès terres du Bresil. — (François Rabelais, Pantagruel, chapitre 7)
      L’entrée d’Anthoine de Leive dans les terres du Brésil.
 

Forme de verbe

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ès \ˈɛs\ (graphie normalisée)

  1. Deuxième personne du singulier du présent de l’indicatif de èsser/ èstre.

Variantes orthographiques

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  • sès (forme renforcée)
  • siás (forme du subjonctif, utilisée à l’indicatif dans de nombreux parlers)

Variantes dialectales

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Références

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  • (fr) Pierre Bec, Manuel pratique d’occitan moderne, éditions Picard, 1973.
  • Patrici Pojada, Los vèrbs conjugats - Memento verbal de l’occitan, 4e édition, IEO, 2009.