Étymologie

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Nom commun

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SingulierPluriel
épaulement épaulements
\e.pol.mɑ̃\
En jaune, l’épaulement (7)

épaulement \e.pol.mɑ̃\ masculin

  1. Mur qui retient une masse de terre.
    • Au bout du chemin, qui ne cesse de monter, on rencontre une grande fontaine monumentale qui forme épaulement, dédiée à l’empereur Charles-Quint, avec forces devises, blasons, victoires, aigles impériales, médaillons mythologiques, dans le goût romain allemand, d’une richesse lourde et puissante.  (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
  2. (Fortification) Sorte de rempart fait de fascines et de terre, etc., qui sert principalement pour garantir du feu de l’ennemi une troupe ou une batterie.
    • À l’avant de la citadelle, face au rivage, les Vietnamiens avaient constitué cinq lignes de défense, lourdement armées, avec une alternance de tranchées et de pieux acérés. De ce côté-ci des remparts, il n’y avait plus que deux rangées d’épaulements, cent trente à cent cinquante fantassins, tout au plus, et deux canons pour défendre la ville. C’est ce qu’avait estimé, à la louche, le caporal Brezisky en arrivant, la veille. Mais peu importaient les chiffres exacts, ce qui était certain, c’est que l’ennemi était bien supérieur en nombre aux troupes françaises. Et ça, ça n’était jamais une très bonne nouvelle.  (Philippe Morvan, Ours, Calmann-Lévy, 2018)
    • Les embrasures d’un épaulement.
    • Quelques fédérés, encore embusqués derrière les épaulements du jardin des Tuileries, tiraient sur lui […].  (Maxime du Camp, Le ministère de la marine pendant la Commune)
    • Même, sous le feu commençant des Prussiens, on creusait encore des tranchées-abris, on élevait des épaulements.  (Émile Zola, La Débâcle, 1892)'
  3. (Charpenterie) Partie d’un tenonest pratiquée la mortaise ou la partie de bois plein qui se trouve entre deux mortaises.
  4. (Mécanique) Marche servant de surface d’appui, en général pour assurer une mise en position.
  5. (Géologie) Résultat d’un soulèvement de terrain par contrecoup d’un mouvement de masse terrestre.
    • Ce chemin âpre, tordu, noir, grimpait rapidement et tournait parmi les rocs et les racines noueuses. Où menait-il ? Il escaladait un énorme épaulement où noircissaient les arbres, puis disparaissait. De toute évidence, c'était là une des voies d'accès à la montagne.  (Henri Bosco, L’Âne Culotte, 1937)
    • Le chemin était maintenant éclairé par la lumière rouge et tremblante de quelques brasiers encore dissimulés par un épaulement de rochers. Les flammes dépassaient parfois la crête comme des sauterelles pourpres.  (Jean Giono, Le hussard sur le toit, 1951, réédition Folio Plus, page 238)
  6. (Géologie) Replat perpendiculaire à une vallée glaciaire qui a été modelé par le passage d’un glacier.
    • En outre, l’auge glaciaire d'en bas étant incontestablement datée, comme plus récente que la dernière glaciation, l’épaulement occupe précisément la place où l'on doit s'attendre à trouver le fond d’auge de celle-ci.  (André Allix, Propos d'un géographe, Éditions Audin, 1960, page 175)
  7. (Exploitation forestière) Différence de hauteur entre le trait de chute et le cran de chute.
    • L’épaulement représente la différence de niveau entre le fond de l’entaille de direction et celui du trait d’abattage. D’une valeur de 2 cm à 5 cm, il doit être prévu dès le début de l’exécution du trait d’abattage.  (Fiche Comment abattre un arbre, Forêts de France, no 487, octobre 2005  lire en ligne)
  8. (Céramique) Partie d'un vase qui joint le col à la panse.

Dérivés

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Vocabulaire apparenté par le sens

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mur qui retient une masse de terre :

Traductions

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Traductions à trier
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Prononciation

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Références

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