Convention:Apostrophes
Conventions pour les apostrophes
Les apostrophes sont des signes typographiques et il en existe plusieurs, à utiliser à bon escient.
Plusieurs signes sont souvent représentées par une simple apostrophe ‹ ' › (U+0027) ou ‹ ’ › (U+2019) selon la source. La règle générale consiste à privilégier la seconde (apostrophe typographique) en français, mais le caractère juste dépend de la langue ou de la notation.
Tous les caractères suivants sont à distinguer :
- ’ : ‹ ’ › (U+2019) – apostrophe typographique (guillemet-apostrophe)
- ʼ : ‹ ʼ › (U+02BC) – lettre modificative apostrophe
- ʻ : ‹ ‘ › (U+2018) – guillemet-apostrophe culbuté
- ʻ : ‹ ʻ › (U+02BB) – lettre modificative virgule culbutée
- ʻ : ‹ ‛ › (U+201B) – guillemet-virgule supérieur culbuté
- Ꞌ : ‹ ꞌ, Ꞌ › (U+A78B, U+A78C) – saltillo minuscule et majuscule
- Ꜥ : ‹ ꜥ, Ꜥ › (U+A724, U+A725) – ain minuscule et majuscule
- ʾ : ‹ ʾ › (U+02BE) – demi-rond droit
- ʿ : ‹ ʿ › (U+02BF) – demi-rond gauche
- ˋ : ‹ ˋ › (U+02CB) – lettre accent grave
- ˊ : ‹ ˊ › (U+02CA) – lettre accent aigu
- ´ : ‹ ´ › (U+02B9) – lettre modificative prime
- ´ : ‹ ′ › (U+2032) – prime
- ´ : ‹ ‵ › (U+2035) – prime réfléchi
- ׳ i ‹ ׳ › (U+05F3) – geresh
Entrée
modifierLes claviers utilisant une disposition conforme à ISO/CEI 9995-3 (groupe secondaire commun) permettent de saisir l'apostrophe typographique directement. Dans CAN/CSA Z243.200, elle se trouve au groupe 2 niveau 2 de la touche B.
La saisie de guillemets-apostrophes est possible (même sur les claviers qui n’en intègrent aucune à leur disposition) sur la plupart des systèmes, tel qu'expliqué dans les sous-sections suivantes, généralement avec une méthode de saisie par numéro de caractère. Dans tous les cas, vous trouverez cette apostrophe typographique dans le menu Caractères spéciaux en haut de la fenêtre d’édition. Elle se trouve aussi ― encadrée ― en tête des Caractères spéciaux au bas de la fenêtre d’édition. Si vous avez un compte sur le Wiktionnaire, le gadget « Caractères spéciaux » (specialchars
) vous permet, entre autres, d’insérer automatiquement une apostrophe typographique lorsque vous saisissez une apostrophe dactylographique lors de l’édition d’une page.
Windows
modifierSous Windows, en général :
- L’apostrophe typographique ‹ ’ › (U+2019) peut se saisir par la combinaison Alt+0146.
- Le guillemet-apostrophe culbuté ‹ ‘ › (U+2018) peut se saisir par la combinaison Alt+0145.
Distributions Linux
modifierAvec GNOME ou KDE, les apostrophes peuvent se saisir par la combinaison Ctrl+Alt+ucode hexadécimal du caractère (par exemple Ctrl+Alt+u2019 pour l’apostrophe courbe ‹ ’ ›) (le caractère apparait en relâchant Ctrl+Alt).
L’agencement de clavier « Français (variante) » (souvent configuré par défaut en France) permet aussi la saisie de l’apostrophe par AltGr + g.
macOS
modifierAvec un agencement de clavier français AZERTY, on peut saisir les apostrophes ainsi :
- L’apostrophe typographique ‹ ’ › (U+2019) peut se saisir par la combinaison ⌥ alt+⇧ maj+'
- Le guillemet-apostrophe culbuté ‹ ‘ › (U+2018) peut se saisir par la combinaison ⌥ alt+'
L’apostrophe à utiliser est l'apostrophe arménienne ‹ ՚ › (U+055A).
- Source : Arménien – Intervalle : 0530–058F sur www.unicode.org
L’apostrophe à utiliser est la lettre apostrophe ‹ ʼ › (U+02BC), et le même caractère est à utiliser dans le digraphe ‹ ʼy ›.
L’apostrophe à utiliser est la lettre apostrophe ‹ ʼ › (U+02BC) aussi bien dans les digrammes, trigrammes et occlusives glottales.
- Discussion : Discussion utilisateur:Dhegiha#Apostrophe
- Sources :
Gwich’in language pour une note concernant le gwich’in.
À noter les deux articles suivants sur wikipédia qui utilisent systématiquement ʼ (U+02BC) pour le navajo : Navaho language et Navaho phonology.
À vérifier
Dans le cas de la lettre cʼh, l’apostrophe à utiliser est la lettre apostrophe ‹ ʼ › (U+02BC). Dans les autres cas, le breton utilise l’apostrophe habituelle (U+2019). Cependant dans la pratique U+2019 et U+0027 sont utilisés.
- Source : https://www.unicode.org/cldr/cldr-aux/charts/33/summary/br.html auquel l’Office public de la langue bretonne a participé
- Discussion : Wiktionnaire:Wikidémie/décembre_2011#caract.C3.A8res_pour_l.E2.80.99apostrophe
L’eyak étant une langue na-dené, l’apostrophe à utiliser devrait être la lettre apostrophe ‹ ʼ › (U+02BC). C’est ce qu’utilisent la wikipédia anglaise et d’autres sites comme par exemple l’Eyak basic lexicon at the Global Lexicostatistical Database. Cependant, l’Eyak Dictionary de Michael E. Krauss utilise U+2019, peut-être par contrainte typographique.
L’apostrophe à utiliser est la lettre apostrophe ‹ ʼ › (U+02BC), et le même caractère est à utiliser dans le digraphe ‹ ʼy ›.
L’apostrophe à utiliser est le caractère suivant ’ (U+2019)
- Discussion : Wiktionnaire:Bot/Statut/Bot-Jagwar#Discussion
L’apostrophe à utiliser est le caractère suivant ꞌ (U+A78C).
Le site ethnologue.com utilise à la fois ʼ U+02BC et ’ U+0027 mais jamais le saltillo ꞌ U+A78C. Cependant, le site wikigate.com.gt, ainsi que l’ouvrage Gramática pedagógica mam mentionne explicitement le saltillo mais ne l’utilise pas pour écrire les mots en mam. Cela peut provenir du fait que le saltillo est entré dans les tables Unicode en 2008 ce qui est plus récent que l’ensemble des ouvrages rencontrés.
- Discussion : Discussion_utilisateur:Moyogo#mam
L’apostrophe à utiliser est ‹ ʻ › (U+02BB) dans les digrammes ‹ gʻ › et ‹ oʻ ›, qui a la forme d’un 6 comme dans le guide d’orthographe de 2004 et le document du GENUNG. L’apostrophe qui indique le coup de glotte, qui suit une voyelle longue, ou qui sépare deux consonnes, est ‹ ʼ › (U+02BC), qui a la forme d’un 9 comme dans le guide de 2004 et le document GENUNG.
L’apostrophe a utiliser dans les digrammes ‹ aʼ ›, ‹ eʼ ›, ‹ gʼ ›, ‹ iʼ ›, ‹ oʼ ›, ‹ uʼ › est la lettre apostrophe ‹ ʼ › (U+02BC) dans l’écriture latine selon le CLDR 2.0.1. Sur uz:w la virgule culbutée U+02BB est souvent utilisée. Les règles orthographiques de 1995 ne semble mentionner qu’une seule apostrophe qui a quatre rôles : elle allonge les voyelles qu’elle suit, elle forme les digraphes ‹ gʼ ›, ‹ oʼ › (qui n’est pas suivi d’une seconde si allongé), elle permet de distingué le son ‹ sh › des deux sons ‹ sʼh ›, et elle permet d’indiquer le coup de glotte ou l’absence de sandhi entre une consonne une la voyelle que la suit . Il semble que ces différents rôles poussent à l’utilisation d’apostrophes différentes. Certains sites du gouvernement, passés à l’alphabet latin, utilisent ‹ ‘ › (U+2018) pour ‹ o‘ › et ‹ g‘ ›.
Le document Lotin yozuviga asoslangan o‘zbek alifbosi va imlosi (Alphabet et orthographe ouzbek basé sur l’écriture latin), du Ministère de l’Éducation ouzbek et de l’Institut de Finance de Tashkent publié en 2004, donne les digraphes ‹ gʻ › et ‹ oʻ › avec ‹ ‘ › (U+2018), ce qui soutient partiellement l’utilisation de la lettre modificatrice virgule culbutée sur ur:w, et donne l’apostrophe ‹ ’ › (U+2019), ce qui soutient partiellement l’utilisation de la lettre modificatrice apostrophe pour les autres cas.
- Sources :
- https://www.unicode.org/cldr/cldr-aux/charts/33/summary/uz.html
- http://www.oxuscom.com/orthography.htm règles orthographiques de la ratification de 1995
- http://el.tfi.uz/pdf/lyoaoai_uzl.pdf Alphabet et orthographe de l’ouzbek 2004
- http://www.eki.ee/wgrs/rom2_uz.htm Romanisation de l’Ouzbek, GENUNG 2003.
L’apostrophe à utiliser est la lettre apostrophe ‹ ʼ › (U+02BC).
- Discussion : Discussion_utilisateur:Moyogo#shoshone
Le eta (ou okina) ‹ ʻ › (U+02BB) est visiblement utilisé dans Yves Lemaître, Lexique du tahitien contemporain, 1995 (en ligne) la virgule renversée est utilisée. L’Académie tahitienne a adopté cette orthographe, mais dans la pratique la « virgule renversé ou apostrophe » sont utilisés pour le coup de glotte selon Lemaître lui-même. Le dictionnaire de l’Académie en ligne utilise l’apostrophe dactylographique, et la version imprimée utilise l’apostrophe dactylographique. Selon les modernistes utilisent la lettre modificative apostrophe (comme lettre donc U+02BC ‹ ʼ ›) et les traditionalistes utilise la virgule culbutée (comme lettre donc U+02BB ‹ ʻ ›).
Le tlingit étant une langue na-dené, l’apostrophe à utiliser devrait être la lettre apostrophe ‹ ʼ › (U+02BC) comme sur ce site Tlingit language. Cependant, le dictionnaire tlingit de Keri Edwards utilise l’apostrophe droite (U+0027).
L’apostrophe à utiliser est la lettre apostrophe ‹ ʼ › (U+02BC) lorsqu’elle est utilisé dans les mots. Cependant dans la pratique ça n’est largement pas le cas. L’article uk:w:' semble donner une réponse à la question.
- Utilisation : dans des mots comme мʼязи, бурʼян
- Source : https://www.unicode.org/cldr/cldr-aux/charts/33/summary/uk.html
Seul l’inuktitut comprend des dialectes utilisant ʼ (U+02BC) comme occlusive glottale.
L’Académie des langues mayas du Guatemala (ALMG) recommande l’utilisation d’une seule apostrophe pour les digrammes et trigrammes, et pour le coup de glotte. C’est donc ‹ ʼ › U+02BC qu’il faudrait utiliser. Cependant, même si l’orthographe est la plus largement répandue, d’autres graphèmes sont utilisés, comme notamment ‹ ˊ › (lettre accent aigu) ou 7 en exposant (approximativement ‹ ⁷ ›) du PLFM.
Sources :
- ALMG :
- (es) Guatemala multicultural – Uk'iyal Uwachil Ri Paxil, Prensa Libre, lundi 15 janvier 2003. -- utilisant une seule apostrophe
- ALMG 1996a. La normalización lingüística de los idiomas Mayas. Guatemala City: Academia de Lenguas Mayas de Guatemala, Programa de Estudios Lingüísticos, May 1996.
- note: Quelques différences avec les alphabets définis en 1987 et 1988.
- http://www.iadb.org/Research/legislacionindigena/leyn/countryset2.cfm?country=GU&topic=8&mark=1&Language=English
- note : caractère Unicode U+2018 ‘ pour saltillo retrouvé nulle part ailleurs, sans doute une erreur dans la numérisation (autocorrection Word, etc.). Dommage.
- Revisiting an imperfection in Mayan orthography
- proposant la distinction entre l’apostrophe alphabétique (coup de glotte) avec ‹ Ꞌ › U+A78C ou ‹ ˀ › U+02C0 (si possible ressemblant à ⁷}}, et l’apostrophe diacritique (indiquant une éjective), avec ‹ ʼ › U+02BC, à l’encontre de ce que recommande l’ALMG (un seul graphème).
- http://www.plfm.org/
- same skolt
Le same skolt utilise une apostrophe. On trouve ´ (U+00B4) mais aussi ˊ (U+02CA) et ˈ (U+02C8). Le mieux, àmha, est de s’en tenir à ´ (U+00B4) qui est préconisé par le linguiste Pekka Sammallahti à l’origine de la transcription écrite de cette langue en 1973. Cependant ´ (U+00B4) est un caractère séparant les mots, tandis que ˊ (U+02CA) est un caractère comme une lettre de mot, par exemple adreas´sa (avec U+00B4) est techniquement deux mots tandis que adreasˊsa (avec U+02CA) est techniquement un seul mot du point de vue Unicode. Les deux sont censé avoir le même aspect.
- Sources :
- http://kaino.kotus.fi/algu/index.php?t=etusivu utilisant ˈ (U+00B4)
- http://www.uta.fi/~km56049/same/skolt/koltansaame.html utilisant ´ (U+00B4)
- en:w:Skolt Sami language, fi:w:Koltansaame utilisant ˊ (U+02CA)
- http://saaminuett.fi/2016/09/ (U+0027, U+00B4 ou U+02B9)
- same de Kildin
Le same de Kildin utilise dans une de ces deux transcriptions une apostrophes. On trouve soit ’ (U+2019) ou ʼ (U+02BC). À approfondir.
Elles utilisent le saltillo pour indiquer le coup de glotte, donc ‹ Ꞌ, ꞌ › (majuscule U+A78B, minuscule U+A78C).
Elles utilisent l’apostrophe pour indiquer :
- une gémination de consonnes,
- une séparation de consonnes qui formeraient sinon un digraphe,
- une suspension du dévoisement automatique des fricatives voisées et des nasales qui suivent une fricatives sourdes,
- une suspension de la gémination automatique d’une consonne précédant une diphtongue dont la première voyelle est tonique.
Utiliser : (U+2019) ’. Exemple en yupik central — dialecte chevak : alaskool
Elles utilisent le saltillo pour indiquer le coup de glotte, donc ‹ Ꞌ, ꞌ › (majuscule U+A78B, minuscule U+A78C).