larron
Étymologie
modifierNom commun 1
modifierSingulier | Pluriel |
---|---|
larron | larrons |
\la.ʁɔ̃\ ou \lɑ.ʁɔ̃\ |
larron \la.ʁɔ̃\ ou \lɑ.ʁɔ̃\ masculin (pour une femme, on peut dire : larronne, larronnesse) (Vieilli)
- (Désuet) Bandit de grand chemin, pillard, brigand.
J’ai à vous répondre ceci : que vous m’offrez une richesse volée ; que la principauté sera achetée avec de l’argent volé ; que la couronne sera faite d’or volé ; vous m’offrez donc d’unir ma vie à celle d’un larron.
— (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)Au-dessus du chancel, face à la nef s’élève une grande crucifixion. Les croix du Christ et des larrons se dressent sur des monticules de terre truffés de crânes et d’ossements.
— (Guy Leclerc, Les enclos de Dieu, Éditions Jean-Paul Gisserot, 1996, page 55)
- (Littéraire) Celui qui dérobe, qui prend furtivement quelque chose ; voleur.
Les deux larrons bâillèrent, demandant l’heure au bohémien qui les poussait du pied comme des pourceaux.
— (Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, 1842)
- (Christianisme) L’un des deux bandits crucifiés en même temps que Jésus-Christ, le bon larron ou le mauvais larron.
Mais le spectacle de la mort, surtout, y est présent. Celle du Christ, d’abord, qui couronne les calvaires et qui est souvent évoquée avec un réalisme abrupt ; celle aussi des deux larrons dont les corps tétanisés, tordus dans les affres de la douleur, ont inspiré plusieurs fois la minutie complaisante des sculpteurs, avec une liberté qu’ils n’eussent pas osé employer à décrire l’agonie de Jésus.
— (Marc Déceneux, La Bretagne des enclos et des calvaires, Ouest-France, Rennes, 2001, page 14)
Notes
modifier- Le féminin larronnesse et le diminutif larronneau étaient déjà vieillis au xixe siècle.
Dérivés
modifierProverbes et phrases toutes faites
modifierApparentés étymologiques
modifierTraductions
modifierTraductions à trier
modifierNom commun 2
modifierSingulier | Pluriel |
---|---|
larron | larrons |
\la.ʁɔ̃\ ou \lɑ.ʁɔ̃\ |
larron \la.ʁɔ̃\ ou \lɑ.ʁɔ̃\ (Vieilli) masculin
- (Hydrologie) Petit canal d’évacuation d’une pièce d’eau.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Imprimerie) Pli dans une feuille de papier lors de l’impression.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Par extension) Petit morceau de papier qui, se trouvant sur la feuille à imprimer, reçoit l’impression et laisse un blanc.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Librairie) Pli d’un feuillet qui n’a pas été rogné, quand on a relié le livre.
Le relieur a laissé plusieurs larrons dans ce volume.
- Petit morceau de mèche parasite qui fait couler la bougie.
Prononciation
modifier- France (Vosges) : écouter « larron [Prononciation ?] »
- France : écouter « larron [Prononciation ?] »
Références
modifier- Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (larron)
- « larron », dans Edmond Huguet, Dictionnaire de la langue française du seizième siècle, 1925-1967, p. 775, tome IV → consulter cet ouvrage
- « larron », dans Dictionnaire de l’Académie française, première édition, 1694 → consulter cet ouvrage
- « larron », dans Dictionnaire de l’Académie française, quatrième édition, 1762 → consulter cet ouvrage
- « larron », dans Dictionnaire de l’Académie française, cinquième édition, 1798 → consulter cet ouvrage
- « larron », dans Dictionnaire de l’Académie française, sixième édition, 1832-1835 → consulter cet ouvrage
- « larron », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872–1877 → consulter cet ouvrage
- « larron », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
Étymologie
modifier- Du latin latrōnem, accusatif de latro (« mercenaire, voleur »). (Circa 980) ladrun, puis vers 1130 larrun, puis vers 1150 larron.
Nom commun
modifierlarron *\Prononciation ?\ masculin
Cas | Singulier | Pluriel |
---|---|---|
Cas sujet | lerre | larron |
Cas régime | larron | larrons |
- Voleur, bandit de grand chemin.
Larrons dont partout a assés
— (Wace, Le Livre de Saint Nicolas, f. 147, 3e colonne de ce manuscrit)Ainssi s’en fui comme lerre
— (Vie de saint Marie l’Égyptienne, ms. 23112 de la BnF, f. 335r. b.)