estamper
Français modifier
Étymologie modifier
- De l’ancien français estamper ; par rapport à étamper, le maintien du \s\ dans la graphie et la prononciation est dû à l’influence de estampe et de l’italien stampare.
Verbe modifier
estamper \ɛs.tɑ̃.pe\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)
- (Art) Faire une empreinte d’une matière dure et gravée sur une matière plus molle.
- Je n’avais cependant pour oreiller qu’une pierre enveloppée dans ma cape, et quelques cailloux de dimension honnête s’estampaient en creux dans mes reins. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
- …ce bras exigu du transept était muni d’un autel estampé d’une croix grecque en relief sur une sphère de pourpre. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
On estampe la monnaie avec le balancier.
- La ciselure est morte, la machine à estamper l’a tuée, elle ne survit que dans notre souvenir. Le culte du détail est passé. — (Édouard Bled, « Mes écoles », Robert Laffont, 1977, page 141)
- Il donna une pichenette à une étiquette rectangulaire en métal reliée au poignet du cadavre par une attache autobloquante noire ; le numéro était estampé dans un des coins. — (Belinda Bauer, traduit par Christine Rimoldy, Cadavre 19 (Rubbernecker), 10/18, 2015, page 65)
- (En particulier) (Épigraphie) Prendre l’empreinte d'une inscription.
- (En particulier) (Cordonnerie) Former, empreindre des figures, sur le cuir, pour en faire des tapisseries, des ornements, etc.
- (Maréchalerie) Étamper, faire les trous, dans un fer à cheval, pour le passage des clous.
- (Argot) Escroquer, tromper.
- Les commerçants sont particulièrement affables et empressés. Ils sont aussi très honnêtes, et même si un monsieur présomptueusement inexprimé – c’est mon cas – veut acheter une volaille, du gibier ou un fruit, ils ne cherchent nullement à le tromper, ni à l’estamper. — (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux/Vingt-neuf mois d’exil, Grasset, réédition Le Livre de Poche, page 463)
- Il y a erreur. Votre prix est affiché à cent francs. Rien à faire pour nous estamper avec des combines de marché noir. Voici votre dû : trois cents francs. — (René Pellos, Corrald, Les Pieds nickelés font fortune, Société parisienne d’Édition, 1949, planche 5)
- Et c’était la troisième fois en un mois qu’Albert allait estamper son employeur et son client, un mois qu’il ne dormait plus, il avait perdu cinq kilos. — (Pierre Lemaître, Au revoir là-haut, Albin Michel, Paris, 2013, page 388)
Dérivés modifier
Apparentés étymologiques modifier
Traductions modifier
Prononciation modifier
- France (Lyon) : écouter « estamper [Prononciation ?] »
- France (Vosges) : écouter « estamper [Prononciation ?] »
- Somain (France) : écouter « estamper [Prononciation ?] »
Anagrammes modifier
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Références modifier
Ancien français modifier
Étymologie modifier
- Du vieux-francique *stampon [1] (« fouler ») → voir stampen en néerlandais, to stamp en anglais, stampfen en allemand.
Verbe modifier
estamper \Prononciation ?\ transitif (voir la conjugaison)
- Fouler au pied.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- Piétiner.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- Écraser, broyer.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- Piétiner, demeurer sur place.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- Forger, frapper, imprimer en pressant.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
Dérivés modifier
Dérivés dans d’autres langues modifier
Références modifier
- Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, édition de F. Vieweg, Paris, 1881–1902 → consulter cet ouvrage
Picard modifier
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Étymologie modifier
- Du vieux-francique *stampon.
Verbe modifier
estamper \Prononciation ?\