Voir aussi : débout

Étymologie

modifier
→ voir de et bout : « sur un des bouts ».
Le verbe « être » est partiellement issu du verbe latin stare (« être debout ») qui survit dans les formes été, étant et l’infinitif archaïque ester ; mais, pour l’essentiel, le français a perdu ce verbe spécifique que la plupart des langues indoeuropéennes ont gardé. D’où la locution verbale « être debout », « se mettre debout » et l’usage varié de cet adverbe.

Adjectif

modifier
 
Ours debout (sens héraldique)

debout \də.bu\ masculin et féminin identiques invariable

  1. (Aéronautique, Marine) Qualifie un vent, de face, quand il est en sens contraire au mouvement de l’aéronef, du navire, etc.
    • Notre hélice fendait la brume et notre appareil était balloté par un vent de trois quart debout. — (Dieudonné Costes et Maurice Bellonte, Paris-New-York, 1930)
    • Ne voulant pas louvoyer contre un fort vent debout et une mer dure, je mets à la cape. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil ; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
  2. (Droit) Qualifie la magistrature qui accuse (par opposition à celle assise qui rend le jugement).
    • En dehors de la magistrature debout et de la magistrature assise, il existe, rarement heureusement, d'autres formes de magistrature, à savoir : la magistrature à genoux, à croupetons, sur le dos, à plat ventre et roulée en boule, qui sont cause que, parfois la justice est boiteuse. — (Pierre Dac, Les Pensées, Éditions Saint-Germain-des Prés, 1972)
  3. Qualifie le bois pris dans le sens des fibres.
    • Le bois debout porte de très lourds fardeaux.
    • Elle ignorait, faits d’armes exceptés, l’homme qui datait d’avant elle, le Saint-Cyrien beau danseur, le lieutenant solide comme un « bois-debout » – ainsi l’on nomme, dans mon pays natal, l’antique billot, la rouelle de chêne au grain serré que n’entame pas le hachoir. — (Colette, Sido, 1930, Fayard, page 66)
  4. Qui n'est pas couché.
    • Constatez, docteur, la férocité inintelligente des propriétaires de cette forêt, voyez ces kilomètres d’abatis, sans un seul tronc debout — (Charles Le Goffic, Brocéliande, avec la collaboration de Auguste Dupouy, La Renaissance du Livre, 1932, page 46)
  5. (Héraldique) Se dit d’animaux en particulier l’ours qui est représenté dressé sur ses pattes arrière. À rapprocher de en pied, levé et rampant.
    • D’argent à l’ours debout de sable tenant de sa patte dextre une fleur de lys d’azur, qui est de Berstett. → voir illustration « ours debout »

Antonymes

modifier

Dérivés

modifier

Traductions

modifier

Adverbe

modifier
 
Colonne romaine encore debout (2)
 
Petite fille debout (3)
 
Husky debout (4)

debout \də.bu\

  1. Verticalement.
    • Mettre une colonne, un meuble, un tonneau debout.
  2. (Sens figuré) Non tombé à terre.
    • Ce vieil empire était encore debout, mais tout annonçait sa ruine prochaine.
    • Ces temples sont encore debout, après tant de siècles.
  3. Sur ses pieds.
    • Une des gardes, debout, une bougie à la main les éclairait, et le médecin, s'étant reculé, regardait du fond de la chambre. — (Guy de Maupassant, L'enfant, 1882)
    • Elle était demeurée longtemps debout devant ces hautes coques dont les hublots laissaient voir l'intérieur des cabines éclairées. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 52)
    • Et puis tu petit-déjeunais à la sauvette, cigarette au bec, debout dans la cuisine. — (Thierry Crifo, Paternel à mort, Éditions du Masque, 2006)
  4. (Par analogie) Sur ses pattes, en parlant d’un quadrupède, lorsque, étant couché, il se relève et aussi quelquefois lorsqu’il se dresse sur ses pieds ou sur ses pattes de derrière.
  5. (Par analogie) Non fauché, non récolté, en parlant d’une culture.
    • Déjà des inconnus fauchent les blés des champs allemands, qui, seuls, étaient restés debout, leurs maîtres s'étant enfuis. — (Jean Giraudoux, Retour d'Alsace - Août 1914, 1916)
  6. En dehors de son lit, levé.
    • Tout son monde était debout, dès le matin.
    • Il se porte mieux, il est debout.
  7. (Marine) Par le bout, par l’avant.
    • Cette embarcation est debout à la lame, au courant, au vent.

Synonymes

modifier

Dérivés

modifier

Traductions

modifier
Traductions à trier
modifier

Interjection

modifier
 
Ne devenez pas les sacrifiés.
Debout!

debout \də.bu\

  1. Se dit quand on veut faire lever quelqu’un qui est couché ou assis.
    • Debout, les mecs… C’est l’appel ! — (Yves Gibeau, Allons z’enfants, 1952)
    • Debout ! Debout ! Tout le monde debout !
      Des policiers tchèques et quelques SS vont et viennent en criant, même s'il fait encore nuit noire.
      — (Michael Gruenbaum & Todd Hasak-Lowy, Quelque part, le soleil brille encore, témoignage d'une enfance dans le camp de Terezin, traduit de l'anglais (U.S.A) par Faustina Flore, Éditions Didier Jeunesse, 2018)
  2. (Sens figuré) Se dit quand on veut provoquer à la résistance, voire à l'insurrection, quelqu’un qui est malmené, exploité, humilié, etc.
    • Debout ! les damnés de la terre !
      Debout ! les forçats de la faim !
      La raison tonne en son cratère :
      C’est l’éruption de la fin.
      — (Eugène Pottier, « L’Internationale », dans les Chants révolutionnaires, Au bureau du Comité Pottier, 1908)

Traductions

modifier

Prononciation

modifier

Anagrammes

modifier

Modifier la liste d’anagrammes

Voir aussi

modifier
  • debout sur l’encyclopédie Wikipédia  
  • debout sur le Dico des Ados  

Références

modifier
 

Étymologie

modifier
Du français debout.

Adverbe

modifier

debout \Prononciation ?\

  1. Debout.