ha-ha
FrançaisModifier
ÉtymologieModifier
- On prétend que le fils de Louis XIV (Louis de France, 1661-1711, dit le Grand Dauphin) a fait donner ce nom à cette sorte d’ouverture qu’il aperçut pour la première fois dans les jardins de Meudon, et au sujet de laquelle il s’écria dans sa surprise : ah ! ah !. Le mot est attesté par des toponymes de Nouvelle-France remontant à 1686.
Nom commun Modifier
Singulier | Pluriel |
---|---|
ha-ha | ha-has |
(h aspiré)\a.a\ ou (h aspiré)\ɑ.ɑ\ |
ha-ha (h aspiré)\a.ʔa\ ou (h aspiré)\ɑ.ʔɑ\ masculin
- Ouverture pratiquée dans un mur de jardin ou de parc, afin de laisser la vue libre, et qui est défendue par un fossé extérieur.
- A cette fin, on va abattre les murs d’enceinte, les remplacer par des ha-has ou sauts-de-loup, frontières dissimulées sous forme de fosses, et laisser la campagne environnante venir à soi, appartenir tout entière a l’heureux propriétaire. — (Cassilde Tournebize, Introduction à la réédition de Columella, or, The distressed Anchoret: A colloquial Tale de Richard Graves, Presses Universitaires du Mirail, 1989, page XXIX)
- Lord Perceval en souligne le bel effet :
Ce qui ajoute à la beauté de ce jardin, c’est qu’il n’est pas clos de murs, mais de ha-has, qui vous permettent de voir la belle campagne avec ses bois et vous laissent ignorer la longueur de ces avenues plantées de grands arbres. — (Baldine Saint-Girons, « Le ha-ha ou la limite invisible », dans La limite: XVIes Entretiens de La Garenne Lemot, sous la direction de Jackie Pigeaud, Presses Universitaires de Rennes, 2012, page 157) - Leurs murs avaient été remplacés par des ha-ha, des fossés qui ne bouchaient pas la vue ni les perspectives donnant sur la campagne. Voici ce que Whately a dit des ha-ha dans ses Observations on modern gardening, qui ont été écrites en 1770, […]. — (Jean de Cayeux, Hubert Robert et les jardins, Éditions Herscher, 1987, page 64)
- Enfin, il remontait l’allée des ha-ha. Il en aimait le nom : un rire farce planté dans la majesté du parc. — (Bruno Guiblet, Se réveiller mort, Éditions Robert Laffont, 2011, page 112)
- Tout obstacle qui interrompt brusquement un chemin, comme un fossé en travers de la route, ou une impasse inattendue.
- Et, tiens, s’il est ici, je gage, mes oreilles,
Qu’il est dans quelque allée à bayer aux corneilles,
S’approchant, pas à pas, d’un ha-ha qui l’attend
Et qu’il n’appercevra qu’en s’y précipitant. — (Alexis Piron, La Métromanie : comédie, acte 1, scène 1, créée au Théâtre françois le 10 janvier 1738, dans la Petite bibliothèque des théâtres, Paris : chez Bélin & chez Brunet, 1788, p. 5)
- Et, tiens, s’il est ici, je gage, mes oreilles,
- (Vieilli) (Familier) Femme laide.
Variantes orthographiquesModifier
SynonymesModifier
Ouverture pratiquée dans un mur (1) :
Tout obstacle qui interrompt brusquement un chemin (2) :
TraductionsModifier
AnagrammesModifier
→ Modifier la liste d’anagrammes
Voir aussiModifier
- ha-ha sur l’encyclopédie Wikipédia
AnglaisModifier
ÉtymologieModifier
- (XVIIIe siècle) Du français.
Nom commun Modifier
Singulier | Pluriel |
---|---|
ha-ha \ˈhɑːhɑː\ |
ha-has \ˈhɑːhɑːz\ |
ha-ha \ˈhɑːhɑː\
Voir aussiModifier
- ha-ha sur l’encyclopédie Wikipédia (en anglais)