Voir aussi : trać, trắc, trặc

FrançaisModifier

ÉtymologieModifier

(Nom commun 1) (1441) De l’ancien français trac (« trace »).
(Nom commun 2) De l’onomatopée trak qui dépeint le sursaut de quelqu’un qui est soudain pris de peur. Selon une autre hypothèse, proposée par A. Becker-Ho, le mot serait un emprunt au romani trach (« crainte, angoisse ») lui-même probablement issu d’une langue de l’Inde : le sanscrit a trāsa- (« frayeur, terreur, angoisse ») → voir strach en tchèque.

Nom commun 1 Modifier

Singulier Pluriel
trac tracs
\tʁak\

trac \tʁak\ masculin

  1. (Vieilli) Allure du cheval, du mulet, etc.
    • Le trac des chevaux.
  2. (Vieilli) Trace de la piste des bêtes.
    • Suivre une bête au trac.

Apparentés étymologiquesModifier

DérivésModifier

Nom commun 2Modifier

Singulier Pluriel
trac tracs
\tʁak\

trac \tʁak\ masculin

  1. (Familier) Sentiment d'appréhension irraisonnée avant d'affronter le public, d'entrer en scène. Peur qu’éprouvent les acteurs, chanteurs, orateurs, etc., au moment de paraître en public.
    • Une fois le pied sur les planches, je sentis ce courage factice fondre à la menace du danger. Il me passait devant les yeux des éblouissements convulsifs. J'éprouvais dans les jambes, le tremblement nerveux du conscrit à son premier coup de feu, et j'entendais distinctement le tic-tac de mon cœur qui battait comme un balancier de pendule. Tranchons le mot : j'avais le trac. — (Hippolyte de Villemessant, Mémoires d'un journaliste, tome 1 (1867).)
    • Elle attendait le trac qui ne venait pas. Pourtant tous les bons comédiens l’ont. — (Françoise Sagan)
    • C’était bel et bien l’espion qui a le trac d’être pris et qui ne veut plus continuer son redoutable métier. — (Pierre Souvestre et Marcel Allain, Fantômas, L’Agent secret, 1911, Éditions Robert Laffont, Bouquins, tome 1, page 1002)
  2. (Familier) Sentiment d’appréhension éprouvé dans une situation délicate ou cruciale.
    • – On veut se dépêcher, disait-il, il faudrait avoir le temps de fouiller dans toutes ces affaires ; on ne peut pas, parce que, il n’y a pas à dire, on a tout de même un peu le trac. — (Charles-Louis Philippe, Dans la petite ville, 1910, réédition Plein Chant, pages 162-163)
    • On était pareil à un chat qui s’est glissé dans le buffet pour manger une sauce. Il a vaguement le trac, et quand il s’agit d’attaquer la sauce, voilà qu’il n’a plus d’appétit. — (Jules Romains, Les Copains, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 37)
    • – Je crains que nous n’ayons des ennuis !
      – On croirait qu’il t’a filé le trac !
      – Exactement !…
      — (Albert Simonin, Une balle dans le canon, « Série noire », Gallimard, 1958, page 11)
  3. Sentiment de tension, de peur et de désarroi dont la cause est diffuse.
    • C’était une ville qui collait le trac. — (Yann Moix, Orléans, Grasset, « Le livre de poche », 2019, page 123)

VariantesModifier

TraductionsModifier

PrononciationModifier

AnagrammesModifier

Modifier la liste d’anagrammes

Voir aussiModifier

  • trac sur l’encyclopédie Wikipédia  

RéférencesModifier

Ancien françaisModifier

ÉtymologieModifier

Déverbal de tracier, comme trace (« file »), comparez avec le néerlandais trek.

Nom commun Modifier

trac \Prononciation ?\ masculin

  1. Trace, piste.
    • …cernoit le trac d'une beste.
    • …en suivant son trac.
    • tout d’un trac, sans s’arrêter.
    • tout à trac, soudainement.

VariantesModifier

DérivésModifier

Dérivés dans d’autres languesModifier

AnagrammesModifier

RéférencesModifier