Français modifier

Étymologie modifier

De l’ancien français fors issu du latin foras, foris qui dans la quasi-totalité des langues latines a remplacé le latin classique extra : fuera en espagnol, fuori en italien, fora en catalan et portugais
Fors a subi un changement de l’aspirée labiale en aspirée pure, rare en français mais habituel en espagnol et en occitan gascon : filius - hijo/hilh par exemple.

Préposition modifier

hors (h aspiré)\ɔʁ\ invariable

  1. Préposition servant à marquer l’exclusion du lieu.
    • Muni même d’un pain de savon, il prit, sur le bord d’un cours d’eau, hors la ville, son premier bain depuis seize mois. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 421 de l’édition de 1921)
    • Hors barrière.
    • Hors la ville.
    • Mettre quelqu’un hors la loi : formule qui a été employée dans des actes arbitraires par lesquels on proscrivait en telle sorte que les proscrits devaient être envoyés au supplice sans jugement dès que leur identité avait été reconnue.
    • Un gouvernement qui met hors la loi est un gouvernement tyrannique.
  2. Excepté.
    • Tout son courage l’avait quitté dès qu’il n’avait plus eu à craindre le danger de rencontrer un homme; tout avait disparu de son coeur, hors l’amour. — (Stendhal, Le rouge et le noir, 1830, réédition Gallimard, 2020, page 308)
    • Ils y sont tous allés, hors deux ou trois.
    • Hors cela, je suis de votre sentiment.
  3. (Vieilli) Il s’employait devant les verbes à l’infinitif avec la préposition de et devant les autres modes verbaux avec la particule que. On dit aujourd’hui loin de et sauf que.
    • Hors de le battre, il ne pouvait le traiter plus mal.
    • Il lui a fait toutes sortes de mauvais traitements, hors qu’il ne l’a pas battu.
  4. Marque toujours l’exclusion de la chose indiquée par le complément.
    • Elle n’avait pas complètement perdu connaissance, mais elle était hors d'état de parler. Elle grelottait, et ses dents claquaient. — (Fortuné du Boisgobey, Double-Blanc, Paris : chez Plon & Nourrit, 1889, p. 270)
    • (Droit) Mettre hors de cour et de procès : renvoyer les parties, ou une des parties, parce qu’il n’y a pas lieu de prononcer juridiquement, parce qu’il n’y a pas sujet de plaider.
    • (Droit) Mettre hors de cause : déclarer qu’une personne ne doit point être partie au procès.
    • Hors d’embarras.
    • Hors de danger, de péril, etc.
    • Il est hors d’état de nuire.
    • Hors de proportion.
    • Hors de doute.
    • Hors d’haleine.
    • Tout est hors de prix.
    • Être hors de soi : se dit d’une personne violemment agitée par quelque passion.
    • Cela le met hors de lui.
    • Ce malade est hors d’affaire : il ne court plus aucun danger.
  5. Quelquefois préposition de temps et sert à marquer l’exclusion du temps.
    • Cela est hors de saison, ou hors saison.
    • Nous voilà hors de l’hiver, hors de la canicule.

Dérivés modifier

Traductions modifier

Conjonction de coordination modifier

hors \ɔʁ\ invariable

  1. Variante orthographique de or.

Notes modifier

  Il s’agit ici d’un usage habituelle considéré comme fautif lié à une confusion par homophonie.

Prononciation modifier

Homophones modifier

Anagrammes modifier

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Références modifier

Vieil anglais modifier

Étymologie modifier

Apparenté à hurry (« vite ») en anglais, Ross (« cheval ») en allemand, courir en français. Du proto-germanique *hursan (« cheval »), de *hrussa (« courir, coursier »), de l'indo-européen *kers (« courir »).

Nom commun modifier

 
Hors.

hors *\Prononciation ?\

  1. (Zoologie) Cheval, étalon.

Synonymes modifier