Voir aussi : Marchand

Français modifier

Étymologie modifier

(Adjectif, nom 1) De l’ancien français marceant, venant du latin populaire *mercatantem, acc. de *mercatans, participe présent de *mercatare, de mercatus (« marché »). Possiblement issu du verbe grec μερίζω (partager, diviser, fractionner, s’attribuer une part).
(Nom commun 2) Le même que le précédent.

Adjectif modifier

Singulier Pluriel
Masculin marchand
\maʁ.ʃɑ̃\

marchands
\maʁ.ʃɑ̃\
Féminin marchande
\maʁ.ʃɑ̃d\
marchandes
\maʁ.ʃɑ̃d\

marchand \maʁ.ʃɑ̃\ masculin

  1. Propre au commerce, qui a rapport au commerce.
    • Elle figurait dans l’armada ; l’ourque de guerre atteignait, il est vrai, de forts tonnages; ainsi la capitainesse Grand Griffon, montée par Lope de Médina, jaugeait six cent cinquante tonneaux et portait quarante canons ; mais l’ourque marchande et contrebandière était d’un très faible échantillon. — (Victor Hugo, L’Homme qui rit, 1869, édition 1907)
  2. Qualifie un quartier, une ville, où il y a une grande activité commerciale.
    • En d'autres termes, Weber nous donne à voir combien la ville marchande est la scène où s'est opérée la structuration de nouvelles activités économiques, lesquelles déborderont très vite le seul milieu urbain pour asseoir leur monopole sur les campagnes, […]. — (Jean-Marc Stébé et Hervé Marchal, Sociologie urbaine, Armand Colin, 2010)
  3. Qualifie les emplacements commodes pour vendre de la marchandise.
  4. (Commerce) Qui est de bon débit, de bonne qualité, qui a les qualités requises pour être vendu.
    • Où trouvera-t-il, dans le pays, deux pièces de vin bon, loyal & marchand, si tout le raisin qui y a été recueilli n'a fourni que du vin qui ne peut être d’aucun usage ? — (Nicolas-Toussaint Le Moyne des Essarts, Causes célèbres, curieuses et intéressantes, de toutes les cours souveraines du royaume, tome 115, Paris, 1784, page 140)
  5. (Par extension) Qualifie la partie de l'économie dans laquelle se produit et se vend des biens ou des services.
    • Les évaluations montrent aussi que l'insertion après un contrat aidé est globalement plus favorable pour les salariés passés par un contrat du secteur marchand que par un contrat du secteur non marchand. — (Des emplois pour les jeunes - France, OCDE, 2009, page 197)
  6. (Par extension) Qui est relatif à ce secteur de l’activité économique.
    • D’après l’Insee, le chômage devrait continuer à progresser et atteindre 11% d’ici l'été, avec 75000 destructions supplémentaires d’emplois marchands. — (Christophe Alix, La croissance en berne, dans Libération (journal) du 22 mars 2013, page 16)

Dérivés modifier

Traductions modifier

Nom commun 1 modifier

Singulier Pluriel
marchand marchands
\maʁ.ʃɑ̃\

marchand \maʁ.ʃɑ̃\ masculin (pour une femme, on dit : marchande)

  1. (Commerce) Personne qui fait profession d’acheter et de vendre.
    • Mais les collecteurs ne sont que marchands : ils fournissent leur clientèle, s’engraissent du travail des uns, de la gourmandise des autres. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • Un jour dans Fez, le Capitaine de Latte s’arrête à l’éventaire d’un marchand de sucreries arabes. — (Michel Droit, De Lattre, maréchal de France, Pierre Horay, éditions de Flore, 1952, page 21)
    • Ça me rappelle le vieux port marseillais, les marchandes de coquillages, les pieds-paquets et le vin de Cassis, doré comme du soleil. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, pages 187-188)
    • Les marchands nomades, notamment, cherchent à circonvenir par tous les moyens, tous ceux faisant métier de vérifier les animaux. — (Gabriel Maury, Des ruses employées dans le commerce des solipèdes, Jules Pailhès, 1877)
    • L’arrivée du steamer est une fête pour les marchands danois exilés dans cette localité, qu'aucun fil télégraphique ne relie au reste du monde ; […]. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 34)
    • Deux marchands qui se rendent au camp nous demandent la permission de voyager avec nous pour plus de sécurité. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 52)
  2. (Sens figuré) Partie d'un échange ou d’un pacte.
    • Être mauvais marchand, se trouver mauvais marchand, n’être pas bon marchand d’une chose, S’en trouver mal.
    • Vous avez eu tort de vous brouiller avec lui, vous en serez, vous vous en trouverez mauvais marchand.
    • Être le mauvais marchand dans une affaire, être celui qui y perd.

Dérivés modifier

Proverbes et phrases toutes faites modifier

Hyponymes modifier

Traductions modifier

Nom commun 2 modifier

Singulier Pluriel
marchand marchands
\maʁ.ʃɑ̃\

marchand \maʁ.ʃɑ̃\ masculin

  1. (Ornithologie) (Désuet) Nom parfois donné aux urubus.
  2. (Ornithologie) Canard à largue bec, nommé aussi macreuse à front blanc. (Melanitta perspicillata L. ou Anas perspicillata L.)

Prononciation modifier

Voir aussi modifier

Références modifier