triste
Français modifier
Étymologie modifier
- Du latin tristis.
Adjectif modifier
Singulier | Pluriel | |
---|---|---|
Masculin et féminin |
triste | tristes |
\tʁist\ |
triste \tʁist\ masculin et féminin identiques
- Qui est affligé, qui éprouve du chagrin.
- Il est triste de la mort de son ami.
- triste à mourir.
- Il marchait devant lui au hasard, rasant de près les maisons comme un homme humilié et triste. — (Victor Hugo, Les misérables, 1862)
- « Depuis que je sais que je ne reverrai plus ton frère, je suis très malheureuse, mais je ne suis pas si triste que cela. » — (José Cabanis, Les cartes du temps, Librairie Générale Française, collection « Le Livre de Poche », 1962, page 122)
- Qui est mélancolique ; qui n’a pas de gaieté.
- La difficulté, la longueur des voyages d’autrefois donnaient quelque chose de solennellement triste aux séparations. — (René Vallery-Radot, La vie de Pasteur, Hachette, 1900, Flammarion, 1941, p. 16)
- Il est né triste, je l’ai toujours vu triste. Cet animal est triste.
- (Sens figuré) et (Familier),
- Cet homme est triste comme un bonnet de nuit, Il est chagrin et mélancolique.
- Qui marque de la tristesse, du chagrin, de la mélancolie.
- (…) ; on eût dit que son regard, triste et lointain comme le regard des hommes qui ont longtemps vécu sur la mer ou dans les solitudes immenses, gardait comme un reflet de l’infini. — (Octave Mirbeau, Les eaux muettes)
- (Familier)
- Avoir une triste figure, une triste mine, Avoir mauvaise mine.
- Faire une triste figure quelque part, Y avoir l’air gêné, s’y trouver déplacé, mal à l’aise.
- Je ne connaissais personne dans ce bal, j’y faisais une triste figure.
- Faire triste mine, Avoir la mine chagrine.
- Il venait de perdre beaucoup d’argent, il faisait triste mine.
- Faire triste mine à quelqu’un, Lui faire un mauvais accueil; le recevoir froidement.
- Cet homme a le vin triste, Lorsqu’il a bu, il est triste et chagrin.
- Se dit également de ce qui est inspiré par le chagrin ou par la mélancolie.
- Qu'il s'agisse de sensualité ou d'expériences préconjugales, les supporters traditionnels du poujadisme ont un comportement absolument prévisible, triste et réactionnaire, là comme ailleurs. — (Emmanuel Todd, Le Fou et le Prolétaire, 1979, réédition revue et augmentée, Paris, Le Livre de Poche, 1980, page 163)
- Se livrer à de tristes réflexions.
- Tomber dans une triste et profonde rêverie.
- Qui est affligeant ou chagrinant ; qui inspire de la mélancolie.
- Nous reçûmes l'ordre de côtoyer en le remontant le ruisseau de la Tourbe, qui arrose la plus triste vallée du monde, entre des collines basses, sans arbres et sans buissons. — (Goethe, Campagne de France, 1822 ; traduction française de Jacques Porchat, Paris, Hachette, 1889, page 52)
- Un triste souvenir.
- Un triste événement.
- Ces lieux sont tristes.
- Tout le monde s’en va, c’est une chose triste de demeurer ici.
- Il faut chasser ces idées tristes.
- Ce sont là de tristes vérités.
- Voilà le côté le plus triste de cette affaire.
- Faire un triste repas, Faire un repas où l’on ne se réjouit point.
- Cette expression signifie aussi Faire mauvaise chère.
- Qui est obscur, sombre, morose.
- Cette chambre, cet appartement, cette maison est triste.
- Ce jardin est triste.
- Cette étoffe est d’une couleur triste.
- Le temps est triste, Il est obscur, bas, couvert.
- Qui est pénible, fâcheux, difficile à supporter; dans cette acception, il ne s’emploie guère qu’avec le verbe être pris impersonnellement.
- Il est triste de se voir traiter de la sorte après avoir bien servi.
- Qui est malheureux, funeste.
- Cet homme a fait une triste fin.
- Est-il une destinée plus triste que la sienne ?
- Qui est piètre, regrettable, déplorable; en ce sens, il précède toujours le nom.
- Il devinait les rires moqueurs des autres étudiants, leurs plaisanteries grasses à son encontre. Il haussa les épaules, fataliste : oui, il était dans un triste état, mais il n'était pas le seul ! Ils avaient tous bu comme des trous... car il fallait bien s'amuser entre amis, foi de faluchard ! — (Jean-Luc Bizien, La chambre mortuaire , volume 1, éditions 12/21, 2013, chapitre 28)
- Cet auteur a choisi un triste sujet de poème.
- triste consolation.
- triste divertissement.
- triste ressource.
- C’est un triste écrivain.
- Il joue un triste personnage.
- Il fait un triste métier.
- Il est dans un triste état.
- Je n’espère rien de ce jeune homme, c’est un triste sujet.
- Méprisable
... mais ces tristes personnages ont préféré demeurer dans l'ombre. Leur lâcheté restera proverbiale!
— (Willy Vandersteen, Le gladiateur-mystère, 1953, réédition aux éditions Standaard, Anvers, 2009, non paginé)
Synonymes modifier
Antonymes modifier
Dérivés modifier
Apparentés étymologiques modifier
Traductions modifier
- Allemand : traurig (de)
- Anglais : sad (en), unhappy (en), sorrowful (en), joyless (en), cheerless (en), mirthless (en)
- Arabe : حزين (ar)
- Arbërisht : zezë (*)
- Basque : betilun (eu), ertun (eu)
- Breton : trist (br)
- Catalan : trist (ca)
- Chaoui : iɣuc (shy), ineggem (shy)
- Chinois : 悲伤 (zh) bēishāng
- Croate : žalostan (hr)
- Danois : trist (da), bedrøvet (da)
- Danois : trist (da)
- Espagnol : triste (es)
- Espéranto : malgaja (eo), malĝoja (eo)
- Finnois : surullinen (fi)
- Gaélique écossais : brònach (gd)
- Gaélique irlandais : brónach (ga), acaointeach (ga)
- Gallois : trist (cy)
- Grec : θλιβερός (el) thliverós
- Grec ancien : ἀτερπής (*) aterpes
- Hongrois : szomorú (hu)
- Ido : trista (io)
- Italien : triste (it)
- Japonais : 悲しい (ja) kanashii
- Kotava : gabentaf (*)
- Néerlandais : treurig (nl)
- Norvégien (bokmål) : trist (no)
- Occitan : trist (oc), tristàs (oc), tristonet (oc)
- Oudmourte : ӝожмыт (*)
- Polonais : smutny (pl), smętny (pl)
- Portugais : triste (pt)
- Roumain : trist (ro)
- Russe : печальный (ru) petchal’nyï, грустный (ru)
- Same du Nord : morašlaš (*)
- Slovaque : smutný (sk)
- Suédois : bedrövad (sv)
- Tchèque : smutný (cs)
- Turc : üzgün (tr)
- Ukrainien : сумний (uk) sumnyï, кислий (uk)
- Vietnamien : buồn (vi)
- Wallon : trisse (wa), målureus (wa), cafårdeus (wa)
Prononciation modifier
- La prononciation \tʁist\ rime avec les mots qui finissent en \ist\.
- France : écouter « triste [t̪χist̪] »
- Suisse (canton du Valais) : écouter « triste [Prononciation ?] »
- France (Lyon) : écouter « triste [Prononciation ?] »
- France (Vosges) : écouter « triste [Prononciation ?] »
- Cornimont (France) : écouter « triste [Prononciation ?] »
Homophones modifier
Anagrammes modifier
→ Modifier la liste d’anagrammes
Voir aussi modifier
- triste sur le Dico des Ados
Références modifier
- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (triste), mais l’article a pu être modifié depuis.
Ancien français modifier
Étymologie modifier
- (Nom commun) → voir tristre.
Nom commun modifier
triste \Prononciation ?\ masculin
- Variante de tristre.
Dérivés dans d’autres langues modifier
- Anglais : tryst
Espagnol modifier
Étymologie modifier
- Du latin tristis.
Adjectif modifier
Singulier | Pluriel |
---|---|
triste \ˈtɾis.te\ |
tristes \ˈtɾis.tes\ |
triste \ˈtɾis.te\ masculin et féminin identiques
Dérivés modifier
Prononciation modifier
- Carthagène des Indes (Colombie) : écouter « triste [Prononciation ?] »
Italien modifier
Étymologie modifier
- Du latin tristis.
Adjectif modifier
Singulier | Pluriel | ||
---|---|---|---|
positif | |||
Masculin et Féminin |
triste \ˈtri.ste\ |
tristi \ˈtri.sti\ | |
superlatif absolu | |||
Masculin | tristissimo \tri.ˈstis.si.mo\ |
tristissimi \tri.ˈstis.si.mi\ | |
Féminin | tristissima \tri.ˈstis.si.ma\ |
tristissime \tri.ˈstis.si.me\ |
triste \ˈtri.ste\ masculin et féminin identiques
Synonymes modifier
Dérivés modifier
Forme d’adjectif modifier
Singulier | Pluriel | |
---|---|---|
Masculin | tristo \ˈtri.sto\ |
tristi \ˈtri.sti\ |
Féminin | trista \ˈtri.sta\ |
triste \ˈtri.ste\ |
triste \ˈtri.ste\
- Féminin pluriel de tristo.
Prononciation modifier
- (Région à préciser) : écouter « triste [Prononciation ?] »
- Italie : écouter « triste [Prononciation ?] »
Latin modifier
Étymologie modifier
Adverbe modifier
triste \Prononciation ?\
- Les choses tristes.
- triste lupus stabulis (est) — (Virgile)
- le loup est le fléau des troupeaux.
- triste lupus stabulis (est) — (Virgile)
- Tristement.
Références modifier
- « triste », dans Félix Gaffiot, Dictionnaire latin français, Hachette, 1934 → consulter cet ouvrage
Portugais modifier
Étymologie modifier
- Du latin tristis.
Adjectif modifier
Singulier | Pluriel |
---|---|
triste | tristes |
triste \tɾˈiʃ.tɨ\ (Lisbonne) \tɾˈis.tʃi\ (São Paulo)
- Maussade, sombre, triste.
Mas (eu) escutava também mulheres tristes e cansadas que ao longo do dia me contavam histórias de raptos durante a noite em automóveis sem matrícula, de soldados torturados não pelo inimigo mas pelos seus superiores, e, sobretudo, sonegações de justiça.
— (Emmanuel Carrère, traduit par Manuela Torres, Limonow, Sextante Editora, 2012)- Mais j’écoutais aussi des femmes tristes et usées qui à longueur de journée me racontaient des histoires d’enlèvements, la nuit, dans des voitures sans plaques d’immatriculation, de soldats torturés non par l’ennemi mais par leurs supérieurs, et surtout de dénis de justice.
Synonymes modifier
Prononciation modifier
- Lisbonne: \tɾˈiʃ.tɨ\ (langue standard), \tɾˈiʃt\ (langage familier)
- São Paulo: \tɾˈis.tʃi\ (langue standard), \tɽˈis.ti\ (langage familier)
- Rio de Janeiro: \tɾˈiʃ.tʃɪ\ (langue standard), \tɾˈiʃ.tʃɪ\ (langage familier)
- Maputo: \trˈiʃ.tɨ\ (langue standard), \θrˈiʃ.θɨ\ (langage familier)
- Luanda: \tɾˈiʃ.tɨ\
- Dili: \tɾˈiʃtʰ\
- Porto (Portugal) : écouter « triste [tɾˈiʃ.tɨ] »
- États-Unis : écouter « triste [tɾˈiʃ.tɨ] »
Références modifier
- « triste », dans Portal da linguá portuguesa: Dicionário Fonético, Instituto de linguística teórica e computacional (ILTeC), de Simone Ashby ; Sílvia Barbosa ; Silvia Brandão ; José Pedro Ferreira ; Maarten Janssen ; Catarina Silva ; Mário Eduardo Viaro (2012), “A Rule Based Pronunciation Generator and Regional Accent Databank for Portuguese”, in Proceedings of Interspeech 2012, ISCA’s 13th Annual Conference, Portland, OR, USA, September 9-13, 2012, International Speech Communication Association, p. 1886-1887 → consulter cet ouvrage