Français modifier

Étymologie modifier

Du latin confundere (« verser ensemble, mêler, mélanger, unir »). Utilisé dans la poésie latine : Confundere proelia cum aliquo : Engager un combat contre quelqu’un. — (Gaffiot)

Verbe modifier

confondre \kɔ̃.fɔ̃dʁ\ transitif ou pronominal 3e groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se confondre)

  1. Réunir, mêler des choses et même des personnes de manière à ne former qu’un tout.
    • Alors toute étiquette fut bannie, les deux troupes se mêlèrent et se confondirent si bien qu’au bout de quelques minutes elles n’en formaient plus qu’une seule. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
    • Il y a des chimistes à la Erlich qui confondent dans la même admiration les mortiers colossaux et le salvarsan, le 420 et le 606. — (Alexandre Zévaès, Histoire de la Troisième République 1870 à 1926, Éditions Georges-Anquetil, 1926, p.485)
    • Depuis sa conquête par César et jusqu’à la fin du Ve siècle, la Gaule n’a été qu’une terre romaine, entièrement latinisée et son histoire se confond avec celle de Rome. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours - Avant-propos, 1937)
  2. Ne pas faire la distinction entre des personnes et des choses différentes ; prendre une personne ou une chose pour une autre.
    • Le poil du mouflon, que l’on trouve en Asie, est plutôt rude et ressemble à celui de la chèvre ordinaire avec lequel on le confond souvent. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature; 1re partie: Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
    • C’est pour cette raison qu’on a confondu, très souvent, la piraterie avec la course ; en droit pur, c’est chose différente, en pratique, le fossé qui les sépare est beaucoup moins profond. — (Étienne Dupont, Le vieux Saint-Malo : Les Corsaires chez eux, Édouard Champion, 1929, p. 46)
    • La dénomination élément-trace est parfois confondue avec celles de métal lourd, de micro-polluant métallique ou encore d’oligo-élément. — (Isabelle Feix, Contamination des sols, 2012, page 10)
    • Le bonheur spontané veut la durée. Mais de la durée vient l’ennui : c'est pourquoi beaucoup les confondent. — (Denis de Rougemont, Comme toi-même : Essais sur les Mythes de l'Amour, Albin Michel, 1961, page 147)
  3. Mettre en désordre, déconcerter, humilier.
  4. (En particulier) Convaincre en causant de la honte, réduire à ne savoir que répondre.
    • Pour confondre à tout jamais les « ennemis du Christ », Louis IX accepta d’organiser, en 1240, une controverse solennelle sur le Talmud. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
  5. (En particulier) Démasquer, montrer que quelqu’un en a imposé.
    • Confondre un calomniateur.
  6. Remplir d’un grand étonnement, d’une sorte de stupeur.
    • Avec une aisance qui confond – une aisance, une force d’élément – il menait de front quatre livres, des pièces de théâtre, des polémiques de journal, des affaires de toutes sortes, […]. — (Octave Mirbeau, La Mort de Balzac, 1907)
    • Ce que vous dites là me confond.
    • Cela confond la raison, l’imagination.

Dérivés modifier

Traductions modifier

Traductions à trier modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Voir aussi modifier

Références modifier

Ancien occitan modifier

 

Étymologie modifier

Du latin confundere.

Verbe modifier

confondre

  1. Confondre, détruire, ruiner.

Variantes modifier

Références modifier

  • François Raynouard, Lexique roman ou Dictionnaire de la langue des troubadours, comparée avec les autres langues de l’Europe latine, 1838–1844 → consulter cet ouvrage

Catalan modifier

Étymologie modifier

Du latin confŭndĕre

Verbe modifier

confondre transitif 2e groupe (voir la conjugaison)

  1. Confondre, troubler.
  2. Embrouiller.

Synonymes modifier

Prononciation modifier