Voir aussi : èstre

FrançaisModifier

ÉtymologieModifier

Emploi du moyen français estre.

Verbe Modifier

estre \ɛtʁ\ 3e groupe (voir la conjugaison)

  1. (Archaïsme) Ancienne orthographe de être.
    • Vous les découvrirez par fois dans le temps doux, & quand il faira Soleil, pour les revigoter, estant soigneux de les recouvrir la nuict, de peur d’estre surpris de quelque gelée. — (Nicolas de Bonnefons, Le Iardinier françois, 1677)

PrononciationModifier

AnagrammesModifier

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RéférencesModifier

Ancien françaisModifier

ÉtymologieModifier

(Verbe) Du latin vulgaire *essĕre, en latin classique esse, avec plusieurs formes empruntées au latin stare, ancien français ester, « se tenir debout ».
(Nom 1) Déverbal de estre.
(Nom 2) Du latin extera, neutre pluriel de exterus : « ce qui est à l'extérieur ».
(Préposition) Du latin extra (« outre »).

Verbe Modifier

estre \ˈɛstrə\ puis \ˈɛːtrə\ intransitif 3e groupe (voir la conjugaison)

  1. Être.
  2. Exister.
    • S’il est qui vous le die. — (Enfances Ogier)
  3. Se porter, se trouver.
    • Comment vous a esté entre la gent foraine ? — (Le jeu de saint Nicolas, 1190)
  4. Se trouver, séjourner.
    • Li reis Marsil esteit en Saragoce. — (La chanson de Roland, v. 1080)
    • Comment vos est?, comment vos est-il? : comment allez-vous?
    • Estre a : appartenir, dépendre de
    • D'un grant terre qui fu au roi Orsaire. — (Roncevaux, versions de la Chanson de Roland)
    • Estre ensemble : vivre, cohabiter
    • Et tant furent ensanble qu'il en ot un filz et une fille. — (Chronique de Reims)
    • Estre de : (impersonnel) importer
    • Plus li est de la honte qu'il ne soit du domage. — (Gautier d'Aupais)
    • Estre bien de : être en bon accord avec, être dans les bonnes grâces de
    • Estre a : exprime l'obligation
    • Qui mout sont a prisier. — (Roncevaux, versions de la Chanson de Roland)
    • I estre : avoir compris, deviner
    • Laisser estre : laisser subsister, laisser en repos
    • S'en estre : s'en aller
    • De la s'en furent pour la chrestienetet. — (Roncevaux, versions de la Chanson de Roland)
  5. Y avoir.
  6. Être (verbe auxiliaire que l’on utilise avec les verbes pronominaux et certains autres verbes).
    • C’aprés querront chix qui a tort
      Se sont vanté que il ont mort
      — (L’âtre périlleux, anonyme, manuscrit 1433 français de la BnF)

Variantes orthographiquesModifier

Nom commun 1 Modifier

estre masculin

  1. Existence.
    • Il a son estre avec les pierres. — (Le roman de la rose, 1277)
  2. Situation, condition.
    • Et li demande de son estre que il l'en die aucune chose. — (La queste de Saint-Graal, v. 1220)
  3. Manière d'être, genre de vie.
    • [Li prevoz] mua son estre et son corage. — (Saint Nicolas, v. 1150)
  4. Entourage, suite.

Nom commun 2Modifier

estre masculin

  1. Emplacement dans un lieu ouvert; jardin, fossé, lieu, place en général.
    • Li juenes rois se siet as estres de la tour. — (Le jeu de Saint Nicolas, 1190)
  2. Maison, appartement, chambre, embrasure d'une fenêtre.
    • Un jour ert li rois a un estre Apoiies a une fenestre. — (Richart li Biaus)

Nom commun 3Modifier

estre \Prononciation ?\ masculin

  1. Variante de aitre.

Préposition Modifier

estre invariable

  1. Outre, en sus de.
    • VII. mil estoient bacheleir di pooient armes porteir, Estre femes et estre enfanz. — (Brut, v. 1155)
  2. Excepté.
  3. Sans
    • Estre garant remiest sun ost. — (Brut, v. 1155)
  4. En dehors de.
  5. Contre.
    • S’en issirent de la cité Estre lor gré et sor lur voil. — (Chronique des ducs de Normandie, 1160)

RéférencesModifier

Anglo-normandModifier

ÉtymologieModifier

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Verbe Modifier

estre \Prononciation ?\

  1. Être.

Moyen françaisModifier

ÉtymologieModifier

De l’ancien français estre

Verbe Modifier

estre \ɛtʁ\

  1. Être.
  2. Être (verbe auxiliaire).

SlovèneModifier

Forme de nom commun Modifier

estre \Prononciation ?\ masculin inanimé

  1. Accusatif pluriel de ester.