Français modifier

Étymologie modifier

De l’ancien français reposer.

Nom commun modifier

Invariable
repos
\ʁə.po\
 
Porte d'entrée d'un lieu de repos déclaré : le cimetière d'Arquian.

repos \ʁə.po\ masculin

  1. Privation, cessation de mouvement, d’activité ou d’effort.
    • Cet enfant ne demeure jamais en repos. — Se tenir en repos.
  2. Cessation de travail, d’exercice, pour faire disparaître la fatigue.
    • Ce ministre, qui depuis trois semaines ne l’était plus qu’à demi, et vantait les douceurs du repos (otium cum dignitate, répétait-il souvent), fut étonné et enchanté de voir fuir l’aide de camp du général ennemi. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
    • Bien que souffrant d'une néphrite chronique avec complications cardiaques, il ne voulut pas consentir à prendre le moindre repos, […]. — (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 55)
    • Cette verdure est un repos pour les yeux.
  3. (Militaire) (Par ellipse) Ordre donné pour suspendre l’exercice et permettre aux soldats de se délasser.
  4. Quiétude, tranquillité, exemption de toute peine d’esprit.
    • Je suis en repos de ce côté-là. — Il est dans un grand repos d’esprit sur cette affaire.
    • Il n’aura point de repos qu’il n’ait achevé.
    • Soyez en repos sur mes affaires, Ne vous en mêlez pas.
    • Laissez-moi, veuillez me laisser en repos, laissez-moi donc en repos, Cessez de me fatiguer de vos importunités.
  5. (Politique) Exemption de trouble, d’agitation ; tranquillité, en parlant des États.
    • Le pays est dans un repos complet, absolu. — La paix est faite, les peuples vont goûter un profond repos.
  6. Sommeil.
    • Il ne lui restait plus qu'à prendre un repos bien gagné, car il était à l'âge où le sommeil ne perd jamais ses droits et il avait bonne envie de dormir. — (Fortuné du Boisgobey, Double-Blanc, Paris : chez Plon & Nourrit, 1889, p. 52)
    • Il ne dort plus, il a perdu le repos depuis quelque temps.
    • Il dort, ne troublez pas son repos.
  7. (Par ellipse) Le repos éternel, la mort.
  8. (Au singulier) État où est une arme à feu, lorsque, le chien n’est ni abattu, ni bandé, mais maintenu par un cran spécial.
    • Mettre le chien d’un fusil au repos. — Ce fusil est au repos. — Le cran de repos.
  9. (Versification) Césure placée à tel ou tel endroit du vers, pour marquer une pause, un arrêt.
  10. Pause que l’on fait en prononçant un discours, en déclamant, en lisant à haute voix.
    • Dans le discours prononcé, les repos de la voix tiennent lieu de points et d’alinéa.
    • Un lecteur habile sait se ménager des repos pour respirer sans effort.
  11. (Plus rare) morceau, passage d’une lecture facile, destinés à procurer une détente à l’esprit du lecteur, en parlant des ouvrages de l’esprit.
    • Cette narration agréable sert de repos, après des réflexions si graves.
  12. (Art) Attitude des figures représentées sans mouvement ou avec peu de mouvement.
    • Les anciens dans leur statuaire adoptaient le plus souvent l’attitude en repos.
  13. (Architecture) Sorte de petit palier qui interrompt la suite des marches entre deux étages.
    • Il y a dix marches jusqu’au premier repos.
    • Les repos de cet escalier ne sont pas bien placés.
    • La voiture s’arrêta à la porte de l’hôtel de la préfecture. Il y avait huit ou dix gendarmes stationnés sur le premier et sur le second repos de l’escalier. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)

Dérivés modifier

Vocabulaire apparenté par le sens modifier

  •   repos figure dans le recueil de vocabulaire en français ayant pour thème : escalier.

Traductions modifier

Traductions à trier modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Références modifier