Voir aussi : loupé

Français modifier

Étymologie modifier

(XIVe siècle) Origine obscure :
  • soit d'un radical *lopp- désignant un morceau informe qui pend lâchement → voir lope et loppe en ancien français ;
  • soit du vieux-francique luppa (« morceau »), de même radical indo-européen que lobe.

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
loupe loupes
\lup\
 
Une loupe (1) en verre.
 
Une loupe (3) sur un arbre.
 
Bois de loupe (3) d'érable.

loupe \lup\ féminin

  1. (Optique) Verre convexe des deux côtés qui grossit les objets à la vue.
    • Une antique Remington occupait l’extrémité d’une table, voisinant avec un registre ouvert et tout ce qu’il fallait pour écrire, plus un cendrier débordant de mégots, une petite lampe à abat-jour vert, un téléphone, un trébuchet sensible comme une midinette, une loupe d’horloger, une pierre de touche, etc. — (Léo Malet, L’Ours et la Culotte, 1955, chapitre premier)
    • La loupe servit dès lors à éplucher les figures des femmes. Renée fit des découvertes étonnantes ; elle trouva des rides inconnues, des peaux rudes, des trous mal bouchés par la poudre de riz. — (Émile Zola, La Curée, 1871)
    • D’ailleurs, le moment serait peut-être opportun de les passer à la loupe… Car sans eux, rien ne se fait, et il serait dommage de les oublier… — (Laurent de Wilde, Monk, 1996, collection Folio, page 100)
  2. (Médecine) Tumeur enkystée qui vient sous la peau, qui s’élève en rond et augmente quelquefois jusqu’à une extrême grosseur.
    • J’avoue que cette physionomie me fit faire, ce premier jour et bien d’autres, la question qui pour moi est encore aujourd’hui insoluble : comment cette grande fille-là était-elle sortie de ce gros bonhomme en redingote jaune vert et à gilet blanc, qui avait une figure couleur des confitures de sa femme, une loupe sur la nuque, laquelle débordait sa cravate de mousseline brodée, et qui bredouillait ?… — (Jules Barbey d'Aurevilly, Le Rideau cramoisi, 1874, réédition Gallimard, collection Folio Classique, page 50)
    • On gratta à la porte et une fille, une campagnarde, parut, plus large que haute, rousse, bancale, une loupe lui cachant l’œil gauche, l’œil droit d’un bleu si pâle qu’il en paraissait blanc, les lèvres énormes et les dents débordant les lèvres. — (Anatole France, Les Dieux ont soif, Calmann-Lévy, 1912, chapitre 2, page 26)
    • Ici, malgré tout mon désir de ne relater que l’essentiel, je ne puis passer sous silence la loupe d’Anthime Armand-Dubois. Car, tant que je n’aurai pas plus sûrement appris à démêler l’accidentel du nécessaire, qu’exigerais-je de ma plume sinon exactitude et rigueur ? Qui pourrait affirmer en effet que cette loupe n’avait joué aucun rôle, qu’elle n’avait pesé d’aucun poids dans les décisions de ce qu’Anthime appelait sa libre pensée ? Plus volontiers il passait outre sa sciatique ; mais cette mesquinerie, il ne la pardonnait pas au bon Dieu. — (André Gide, Les Caves du Vatican, 1914, page 16)
    • Depuis un an en effet, j’allais deux fois par semaine subir au catéchisme l’enseignement de Mlle Gosselin, personne de petite taille qui ne souriait jamais, gardait toujours son chapeau noir sur la tête et portait au-dessus de la lèvre une loupe plantée de quelques poils. Elle nous faisait réciter les prières, quelques cantiques et les commandements. — (Jean L’Hôte, La Communale, Seuil, 1957, réédition J’ai Lu, page 69)
  3. (Botanique) Excroissance ligneuse qui se développe sur le tronc ou sur les branches de certains arbres.
    • Il aimait le tronc bossué de l’orme, dont chaque loupe pousse, avec de tendres rejetons, des touffes de feuilles dentelées et des samares de papier. — (Italo Calvino, Le Baron perché, 1957. Traduit de l’italien par Juliette Bertrand, 1959, page 109)
    • Les loupes d’orme servent à faire de jolis ouvrages de tabletterie.
  4. (Bijouterie) Pierre précieuse d’une transparence imparfaite.
    • Loupe de saphir, de rubis, etc.
  5. Masse de matière nacrée restée informe dans la coquille d’une huître perlière.
  6. (Métallurgie) Produit issu d'une fonte imparfaite qui contient des scories.
    • Le produit obtenu était une loupe impure, très souvent aciéreuse, mêlée à beaucoup de scories ; on la purifiait en la cinglant et en la martelant plusieurs fois. — (Louis Knab, Fabrication et emplois industriels de l’acier, Paris : G. Steinheil, 1869, page XII)
  7. (Populaire) Goût de la flânerie ou même de la fainéantise.
  8. (Sens figuré) (Par analogie) Moyen de faire ressortir, de rendre plus visible.

Synonymes modifier

Dérivés modifier

Traductions modifier

Forme de verbe modifier

Voir la conjugaison du verbe louper
Indicatif Présent je loupe
il/elle/on loupe
Imparfait
Passé simple
Futur simple
Subjonctif Présent que je loupe
qu’il/elle/on loupe
Imparfait
Impératif Présent (2e personne du singulier)
loupe

loupe \lup\

  1. Première personne du singulier de l’indicatif présent de louper.
  2. Troisième personne du singulier de l’indicatif présent de louper.
  3. Première personne du singulier du subjonctif présent de louper.
  4. Troisième personne du singulier du subjonctif présent de louper.
  5. Deuxième personne du singulier de l’impératif de louper.

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Voir aussi modifier

  • loupe sur l’encyclopédie Wikipédia  

Références modifier

Ancien français modifier

Nom commun modifier

loupe *\Prononciation ?\ féminin

  1. Variante de lope.

Références modifier

Anglais modifier

Étymologie modifier

Du français loupe.

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
loupe
\luːp\
loupes
\luːps\

loupe \luːp\

  1. (Bijouterie) Loupe de joailler.

Prononciation modifier

Homophones modifier

Voir aussi modifier

  • loupe sur l’encyclopédie Wikipédia (en anglais)