cosse
Étymologie
modifier- (Nom commun 1) (XIIIe siècle)[1] Étymologie discutée :
- Du latin cochlea (« escargot, coquille »)[1] devenu *coccia en bas-latin ; l’ancien français a aussi la forme intermédiaire cocle (« écorce ») ; il a peut-être été croisé avec coccum (« coque »).
- Selon Littré[2] d’origine germanique et apparenté à schosse en flamand, Schote en allemand.
- Déverbal de écosser et forme courte de écosse[3], écosser vient de l’ancien français escosser (« secouer, dépouiller »)[4] et, plus avant, du latin excutere (« faire sortir en secouant »).
- Forme collatérale de gousse, pour l’équivalence \k\/\ɡ\ voir gossé (« cossu ») en ancien français. Voir caïeu.
- (Nom commun 2) (1900)[1] Dérivé de cossard par désuffixation[1] → voir flemme et flemmard.
- (Nom commun 3) (Date à préciser) Du latin cossis (« ver de bois »).
Nom commun 1
modifierSingulier | Pluriel |
---|---|
cosse | cosses |
\kɔs\ |
cosse \kɔs\ féminin
- (Botanique) Enveloppe de la graine, gousse, écorce.
Cosse dure, tendre, ferme, longue.
Cosse de pois. Des pois en cosse.
- Pois sans cosse, pois dont la cosse est tendre et comestible. On le nomme aussi pois goulu ou pois gourmand.
Les dents travaillèrent à tirer de leurs cosses les châtaignes bouillies.
— (Émile Zola, La Terre, 1887)Elles formaient un cercle autour d’un haut tas de haricots, où chacune avait empli son tablier. Elles écartaient les jambes et leur jupe faisait un énorme nid où tombaient les grains, blancs, rouges ou noirs, tandis que les cosses vides s’amoncelaient auprès d’elles.
— (Marcel Arland, Terre natale, 1938, réédition Le Livre de Poche, page 153)Les cosses entrouvraient leur ventre blanchâtre, et les grains frais comme les graviers de la rivière, coulaient entre mes doigts.
— (Marcel Arland, Terre natale, 1938, réédition Le Livre de Poche, page 153)
- (En particulier) Fruit de quelques arbustes, tels que le genêt.
Une cosse de genêt.
- (Marine) Anneau de fer plat qui, recourbé sur les bords, présente une cannelure propre à recevoir et à maintenir un cordage dont on l’entoure.
- (Vieilli) Couche supérieure.
- Parchemin en cosse, peau de mouton, dont on a fait seulement tomber la laine, c’est-à-dire telle qu’elle sort de la mégie.
Pour ouvrir une carrière, on procédait à la découverture du terrain, c’est-à-dire à l’enlèvement des cosses.
— (J.-N. Haton de La Goupillière, Exploitation des mines, 1905)
- (Régionalisme) (Le Mans) Roche calcaire mêlée de silex ou de grès.
- (Électricité) Garniture métallique de l’extrémité d’un conducteur électrique.
Tous les détails comptent, jusqu’aux cosses en or pour assurer la meilleure conductivité au courant.
— (Stéphanie Maurice, La passion du tuning, Seuil, 2015, collection Raconter la vie, page 87)
- (Pêche) Coque d’un navire.
La cosse d’un bateau.
Quasi-synonymes
modifierGarniture métallique :
Dérivés
modifierTraductions
modifierEnveloppe de la graine
- Allemand : Hülse (de), Schote (de)
- Bas allemand : Aafenschluh (nds), Aarfenschlut (nds)
- Anglais : pod (en)
- Danois : skal (da) commun
- Espagnol : vaina (es) féminin
- Ido : shelo (io)
- Italien : baccello (it) masculin
- Néerlandais : peul (nl), vruchtblad (nl), schosse (nl)
- Occitan : coscolha (oc), pelhofa (oc), pelofa (oc), pelòfa (oc)
- Picard : cossiau (*)
- Portugais : vagem (pt) féminin
- Roumain : păstaie (ro) féminin
- Wallon : cose (wa)
Garniture métallique d’un conducteur électrique
- Allemand : Kabelschuhe (de)
- Anglais : crimp (en)
- Néerlandais : kabelschoen (nl)
- Roumain : cosă (ro) féminin
Prononciation
modifier- \kɔs\
- (Québec) \koz\ ou \kos\ (Beauce, Bas-du-Fleuve) (1)
- France (Vosges) : écouter « cosse [Prononciation ?] »
- France : écouter « cosse [Prononciation ?] »
- Somain (France) : écouter « cosse [Prononciation ?] »
Nom commun 2
modifier- (Familier) Paresse, flemme, manque d’ardeur au travail.
- Avoir la cosse, être paresseux, ne pas vouloir faire d’effort.
Il lui faut ses 10 heures de pucier tout comme un mignard. Sans ça Monsieur a la cosse toute la journée.
— (Henri Barbusse, Le Feu, page 25)Esbroufée en plus par leur assurance, elles ne paraissent jamais travailler, tu te rends compte j’ai eu quinze et j’ai juste ouvert mon livre à dix heures du soir ; le grand chic, être géniale sans effort, je ne n’en reviens pas, dans mon milieu et ma famille, la cosse, c’est mal vu.
— (Annie Ernaux, La femme gelée, 1981, réédition Quarto Gallimard, pages 381-382)- Tirer sa cosse, ne rien faire, flemmarder.
Apparentés étymologiques
modifierNom commun 3
modifiercosse \kɔs\ masculin
- (Entomologie) Cossus[2].
Des cosses se sont mis dans ce blé.
Dérivés
modifierForme de verbe
modifierVoir la conjugaison du verbe cosser | ||
---|---|---|
Indicatif | Présent | je cosse |
il/elle/on cosse | ||
Subjonctif | Présent | que je cosse |
qu’il/elle/on cosse | ||
Impératif | Présent | (2e personne du singulier) cosse |
cosse \kɔs\
- Première personne du singulier de l’indicatif présent de cosser.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent de cosser.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- Première personne du singulier du subjonctif présent de cosser.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent de cosser.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de cosser.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
Homophones
modifierParonymes
modifierAnagrammes
modifier→ Modifier la liste d’anagrammes
Références
modifier- ↑ a b c et d « cosse », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
- ↑ a et b « cosse », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872–1877 → consulter cet ouvrage
- ↑ Jean Auguste Ulric Scheler, Dictionnaire d’étymologie française d’après les résultats de la science moderne, 1862
- ↑ Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, édition de F. Vieweg, Paris, 1881–1902 → consulter cet ouvrage (escosser)
Étymologie
modifier- Voir cosse ci-dessus.
Nom commun
modifiercosse *\Prononciation ?\ féminin
- Cosse.
Tot le domage te ferai restorer,
— (Bat. d'Aleschans, V. 7076, XIIe s.)
Chascune cosse [de fèves] un denier acheter.Courtillage c'est à savoir toute maniere de porées, pois noviauz, feves noveles en cosse vert.
— (Liv. des mét. 276, XIIIe s.)Lors a congié d'aller en ville,
— (Poésies mss. f° 513, XVe s.)
Au marchié, au corps [aux enterrements], aux nopces,
Aux poys, aux feves et aux cosses,
Au moustier, aux festes, aux champs.
Dérivés
modifierDérivés dans d’autres langues
modifier- Français : cosse
Références
modifier- « cosse », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872–1877 → consulter cet ouvrage
Étymologie
modifier- Étymologie manquante ou incomplète. Si vous la connaissez, vous pouvez l’ajouter en cliquant ici.
Nom commun
modifiercosse \kɔs\ féminin (graphie inconnue)
- Petite meule de foin laissée dans le pré avant d'être mise en mulon.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
Références
modifier- Atelier de gallo de la maison de retraite La Perrière, Dictionnaire / motier, Maison de retraite La Perrière → [version en ligne] / [pdf]
Forme de verbe 1
modifierVoir la conjugaison du verbe cocere | ||
---|---|---|
Indicatif | ||
Passé simple | ||
(lui / lei) cosse | ||
cosse \ˈkɔs.se\
- Troisième personne du singulier du passé simple de cocere.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
Forme de verbe 2
modifierVoir la conjugaison du verbe cuocere | ||
---|---|---|
Indicatif | ||
Passé simple | ||
(lui / lei) cosse | ||
cosse \ˈkɔs.se\
- Troisième personne du singulier du passé simple de cuocere.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
Anagrammes
modifierForme de nom commun
modifiercosse \Prononciation ?\
- Ablatif singulier de cossis.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)