tante
Étymologie
modifier- (Date à préciser) Altération enfantine de ante (« sœur du père ou de la mère ») attesté jusqu’au XVIIe siècle, issu du latin amita (« tante paternelle »).
Nom commun
modifierSingulier | Pluriel |
---|---|
tante | tantes |
\tɑ̃t\ |
tante \tɑ̃t\ féminin (pour un homme, on dit : oncle)
- Sœur de l’un des deux parents.
Quand il pousse la porte du Café du Pont, à Vrigne-aux-Bois, la tante est derrière le comptoir. Le café est à elle. C’est elle qui a fait dire qu’il n’avait qu’à venir. Que dans les fonderies, il y avait du travail tant qu’on en voulait. Suffisait d’être courageux.
— (Michel Séonnet, Le Vent vivant des peuples : récits et légendes de Champagne-Ardenne : 1945-2005, Creaphis Éditions, 2006, page 73)
- (Par extension) Cousine de l’un des deux parents.
Jacques, de son pas rapide, traversa l’étroit jardin et entra dans la maison. Là, au milieu de la première pièce, une vaste cuisine où l’on mangeait et où l’on vivait, tante Phasie […] était seule, assise près de la table, sur une chaise de paille, les jambes enveloppées d’un vieux châle. C’était une cousine de son père, une Lantier, qui lui avait servi de marraine, et qui, à l’âge de six ans, l’avait pris chez elle.
— (Émile Zola, La Bête humaine, G. Charpentier et E. Fasquelle, 1893, page 38)
- Conjointe d’un oncle.
Demain, je vais manger chez mon oncle et ma tante.
- (Péjoratif) Homosexuel efféminé.
— Ma foi oui, c’est Trompe-la-Mort, dit en se frottant les mains le Biffon. Oh ! c’est sa taille, sa carrure ; mais qu’a-t-il fait ? il ne se ressemble plus à lui-même.
— (Honoré de Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes)
— Oh ! j’y suis, dit Fil-de-Soie, il a un plan ! il veut revoir sa tante qu’on doit exécuter bientôt.
Pour donner une vague idée du personnage que les reclus, les argousins et les surveillants appellent une tante, il suffira de rapporter ce mot magnifique du directeur d’une des maisons centrales au feu lord Durham, qui visita toutes les prisons pendant son séjour à Paris. Ce lord, curieux d’observer tous les détails de la justice française, fit même dresser par feu Sanson, l’exécuteur des hautes œuvres, la mécanique, et demanda l’exécution d’un veau vivant pour se rendre compte du jeu de la machine que la révolution française a illustrée. Le directeur, après avoir montré toute la prison, les préaux, les ateliers, les cachots, etc., désigna du doigt un local, en faisant un geste de dégoût.
— « Je ne mène pas là Votre Seigneurie, dit-il, car c’est le quartier des tantes…
— « Hao ! fit lord Durham, et qu’est-ce ?
— « C’est le troisième sexe, milord. »Non, mais tu as vu, cette tante, avec son pétard ? Tu l’as vue ? Il a bien failli me descendre, le con !
— (Robert Merle, Week-end à Zuydcoote, 1949, réédition Le Livre de Poche, page 16)Alors il faut chercher dans le monde de la jaquette qui flotte. C’est assez duraille. Il y a une sorte de franc-maçonnerie chez les tantes. Ils se soutiennent entre eux.
— (Jo Barnais [Georges Auguste Charles Guibourg, Mort aux ténors, chapitre IV, Série noire, Gallimard, 1956, page 33)Nous les tantes, nous les tantes, quand un jeune mâle nous tente, comme on est trop fraîches pour perdre notre temps, on lui fait glisser la pente
— (Alain Marcel, Essayez donc nos pédalos, 1979, réutilisation par les personnes concernées sous forme de retournement de stigmate)
- Mont-de-piété.
J’ai laissé ma montre chez ma tante.
- Exploitant d’attraction de foire.
Notes
modifierSynonymes
modifierSœur d’un parent :
Homosexuel :
- → voir homosexuel
Dérivés
modifierProverbes et phrases toutes faites
modifierHyponymes
modifierVocabulaire apparenté par le sens
modifierTraductions
modifierSœur d’un parent
- Abai sembuak : kəm-ina-n (*)
- Afrikaans : tant (af)
- Albanais : emtë (sq) féminin, (maternelle) teze (sq) féminin, (paternelle) hallë (sq) féminin
- Allemand : Tante (de) féminin, Mutterschwester (de) féminin, Vaterschwester (de) féminin
- Angevin : ante (*)
- Anglais : aunt (en)
- Arabe : عَمَّة (ar) ʾamma (paternelle), خَالَة (ar) ḫāla (maternelle)
- Bachkir : инәй (*) (grande tante), апай (*) (sœur cadette du père ou de la mère)
- Bambara : tεnεmuso (bm)
- Basque : izeba (eu), izeko (eu)
- Breton : moereb (br), tintin (br) féminin
- Catalan : tia (ca), tieta (ca)
- Chaoui : ɛemti (shy), xalti (shy)
- Chinois : 姑母 (zh) gūmǔ, 姑姑 (zh) gūgu (sœur du père), 姨母 (zh) yímǔ, 阿姨 (zh) āyí (sœur de la mère), 伯母 (zh) bómǔ (épouse du grand frère du père), 叔母 (zh) shūmǔ (épouse du petit frère du père), 舅母 (zh) jiùmǔ (épouse du frère de la mère)
- Cimbre : tånte (*) féminin
- Coréen : 고모 (ko) (姑母) gomo (sœur du père), 이모 (ko) (姨母) imo (sœur de la mère), 큰어머니 (ko) keuneomeoni, 백모 (ko) (伯母) baengmo (épouse du grand frère du père), 작은어머니 (ko) jageuneomeoni, 숙모 (ko) (叔母) sungmo (épouse du petit frère du père)
- Corse : zia (co)
- Créole haïtien : matant (*)
- Croate : tetka (hr)
- Danois : faster (da), moster (da), tante (da)
- Douala : ánti (*)
- Espagnol : tía (es) féminin
- Espéranto : onklino (eo)
- Féroïen : fastir (fo), mostir (fo)
- Finnois : täti (fi)
- Ancien français : ante (*)
- Frison : muoike (fy)
- Gaélique irlandais : aintín (ga) féminin, aint (ga) féminin, áintín (ga) féminin
- Gallo-italique de Sicile : zzìa (*)
- Géorgien : მამიდა (ka) mamida (tante paternelle) , დეიდა (ka) deida (tante maternelle), ბიცოლა (ka) bic’ola (tante par alliance)
- Grec : θεία (el) thía
- Grec ancien : τηθίς (*) têthís féminin
- Griko : tia (*) féminin
- Gumuz : cíyá (*)
- Hébreu : דּוֹדָה (he) doda
- Hindi :
- Hongrois : nagynéni (hu)
- Ido : onklino (io)
- Inuktitut : ᐊᔭᒃ (iu) ajak (maternelle), ᐊᑦᑕᒃ (iu) attak (paternelle)
- Islandais : födursystir (is) (paternel), móðursystir (is) (maternel)
- Italien : zia (it) féminin
- Japonais : 伯母 (ja) oba (grande sœur d’un parent), 叔母 (ja) oba (petite sœur d’un parent), おば (ja) oba
- Karatchaï-balkar : атаны эгечи (*) (paternelle), ананы эгечи (*) (maternelle), атакъарнашны къатыны (*) (épouse de l’oncle paternel), ана къарнашны къатыны (*) (épouse de l’oncle maternel)
- Kashmiri : پۄپھ (ks) (paternelle), ماس (ks) (maternelle), پیٚچھَنؠ (ks) (épouse du frère du père), مامَنؠ (ks) (épouse du frère de la mère)
- Kazakh : апа (kk) apa (paternelle), нағашы апа (kk) nağaşı apa (maternelle)
- Kikuyu : taata (*)
- Kotava : ziavikya (*)
- Koumyk : эчив (*), эгечи (*)
- Kurde : met (ku) (paternelle), xaltî (ku) (maternelle), amojin (ku), jinap (ku), jinmam (ku) (épouse de l’oncle paternel), jinxal (ku), xalojin (ku) (épouse de l’oncle maternel)
- Latin : amita (la) (tante paternelle), matertera (la) (tante maternelle)
- Luxembourgeois : Tatta (lb)
- Métchif : taant (*)
- Néerlandais : tante (nl)
- Nganassan : коту (*), ӈаага (*) (petite sœur de la mère)
- Nivkh : нанх (*), нанак (*)
- Norvégien : tante (no), faster (no) (paternelle), moster (no) (maternelle)
- Occitan : tanta (oc)
- Papiamento : tanta (*), tia (*)
- Persan : خاله (fa) khâle (maternel), عمه (fa) amme (paternel), زندایی (fa) zan dâyi (épouse du frère de la mère), زنعمو (fa) zan amou (épouse du frère du père)
- Picard : ante (*)
- Polonais : ciocia (pl), ciotka (pl)
- Portugais : tia (pt)
- Purisimeño : hawa (*)
- Roumain : mătușă (ro)
- Russe : тётя (ru) tiotia
- Same du Nord : siessá (*), goaski (*), muoŧŧá (*)
- Solrésol : resimisol (*), r'esimisol (*), res'imisol (*)
- Songhaï koyraboro senni : haway (*)
- Sranan : tanta (*)
- Suédois : tant (sv), faster (sv) (paternelle), moster (sv) (maternelle)
- Tagalog : ále (tl), tiyá (tl)
- Tamoul : மாமி (ta) māmi (épouse de l’oncle maternel), அத்தை (ta) attai (sœur du père), பெரியம்மா (ta) periyammā (grande sœur de la mère), சின்னம்மா (ta) ciNNammā (petite sœur de la mère)
- Tatar de Crimée : ala (*) (paternelle), alapçe (*) (paternelle), tize (*) (maternelle)
- Tchèque : teta (cs)
- Tofalar : убаӈһай (*) (paternelle), эзәә (*) (maternelle)
- Turc : hala (tr), teyze (tr)
- Ukrainien : тітка (uk) títka féminin
- Vietnamien : : cô (vi) (côté paternel), dì (vi) (côté maternel)
Homosexuel effeminé
- Allemand : Schwuchtel (de) féminin
- Anglais : fairy (en), queer (en)
- Catalan : marieta (ca)
- Croate : tetka (hr), topli brat (hr)
- Espagnol : maricón (es) masculin
- Espéranto : gejaĉo (eo)
- Néerlandais : nicht (nl)
- Portugais : maricas (pt) masculin, paneleiro (pt) masculin, bicha (pt) féminin, veado (pt) masculin
Prononciation
modifier- La prononciation \tɑ̃t\ rime avec les mots qui finissent en \ɑ̃t\.
- France : [t̪ɑ̃t̪]
- France : écouter « une tante [yn t̪ɑ̃t̪] »
- France : écouter « tante [t̪ɑ̃t̪] »
- France (Cesseras) : écouter « tante [t̪ɑ̃t̪] »
- France (Lyon) : écouter « tante [t̪ɑ̃t̪] »
- France (Paris) : écouter « tante [t̪ɑ̃t̪] »
- France (Toulouse) : écouter « tante [t̪ɑ̃nt̪ə] »
- France (Vosges) : écouter « tante [t̪ɑ̃t̪] »
- France (Vosges) : écouter « tante [t̪ɑ̃t̪] »
- Québec : [tãt]
- Suisse (Lausanne) : écouter « tante [t̪ɑ̃t̪] »
- Québec (Canada) : écouter « tante [Prononciation ?] »
- France : écouter « tante [Prononciation ?] »
- Somain (France) : écouter « tante [Prononciation ?] »
Homophones
modifierAnagrammes
modifier→ Modifier la liste d’anagrammes
Voir aussi
modifier- L’annexe Famille en français
- tante sur l’encyclopédie Wikipédia
Références
modifier- « tante », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
Étymologie
modifier- Étymologie manquante ou incomplète. Si vous la connaissez, vous pouvez l’ajouter en cliquant ici.
Forme d’adverbe
modifiertante *\Prononciation ?\ féminin
- Féminin de tant.
Avint le jor en France et grant confusion,
— (La Chanson des quatre fils Aymon, c.a. XIIe siècle, transcription de Ferdinand Castets)
Que puis en furent mort .C.M., ce savom,
Et tante jantil dame perdi son compaignon ;
Forme de verbe
modifierMutation | Forme |
---|---|
Non muté | dante |
Adoucissante | zante |
Durcissante | tante |
tante \ˈtãn.te\
- Forme mutée de dante par durcissement (t > d).
Étymologie
modifier- Du français tenter.
Verbe
modifiertante \tã.te\
Étymologie
modifier- Étymologie manquante ou incomplète. Si vous la connaissez, vous pouvez l’ajouter en cliquant ici.
Nom commun
modifiertante neutre
Synonymes
modifierÉtymologie
modifier- Étymologie manquante ou incomplète. Si vous la connaissez, vous pouvez l’ajouter en cliquant ici.
Adverbe
modifiertante \ˈtan.tɛ\
Forme d’adjectif
modifierSingulier | Pluriel | |
---|---|---|
positif | ||
Masculin | tanto \ˈtan.to\ |
tanti \ˈtan.ti\ |
Féminin | tanta \ˈtan.ta\ |
tante \ˈtan.te\ |
superlatif absolu | ||
Masculin | tantissimo \tan.ˈtis.si.mo\ |
tantissimi \tan.ˈtis.si.mi\ |
Féminin | tantissima \tan.ˈtis.si.ma\ |
tantissime \tan.ˈtis.si.me\ |
tante \ˈtan.te\
- Féminin pluriel de tanto.
Anagrammes
modifierÉtymologie
modifier- Étymologie manquante ou incomplète. Si vous la connaissez, vous pouvez l’ajouter en cliquant ici.
Nom commun
modifiertante
Synonymes
modifierTaux de reconnaissance
modifier- En 2013, ce mot était reconnu par[1] :
- 99,6 % des Flamands,
- 100,0 % des Néerlandais.
Prononciation
modifier→ Prononciation manquante. (Ajouter)
- Pays-Bas : écouter « tante [Prononciation ?] »
- Pays-Bas (partie continentale) (Wijchen) : écouter « tante [Prononciation ?] »
Références
modifier- ↑ Marc Brysbaert, Emmanuel Keuleers, Paweł Mandera et Michael Stevens, Woordenkennis van Nederlanders en Vlamingen anno 2013: Resultaten van het Groot Nationaal Onderzoek Taal, Université de Gand, 15 décembre 2013, 1266 p. → [lire en ligne]
Étymologie
modifier- Étymologie manquante ou incomplète. Si vous la connaissez, vous pouvez l’ajouter en cliquant ici.
Nom commun
modifiertante neutre
Prononciation
modifier- Bærum (Norvège) : écouter « tante [Prononciation ?] »